L’aménagement équilibré et durable d’un territoire doit aussi prendre en compte la gestion des eaux pluviales. C’est pourquoi, depuis 2008, des travaux d’amélioration de réseaux et d’entretien des Curages ont été réalisés pour que la population saint-andréenne soit à l’abri des risques d’inondations, en période cyclonique.
Un travail permanent et important est effectué chaque année en dépit de crédits jugés insuffisants sur l’assainissement des eaux usées. L’extension de la STEP s’inscrit pleinement dans cette nouvelle perspective voulue par les élus depuis 2008.
Ainsi, l’anticipation liée à la croissance démographique, le choix de mettre la ville sur les voies du développement durable, et de préserver l’écosystème aquatique… sont autant de défis qu’Eric Fruteau, maire de Saint-André, tente de relever en lançant les études en vue de mettre un terme au préjudice causé par la surcharge de la station d’épuration.
A son arrivée à la mairie, Eric Fruteau a été mis en examen en juillet 2008 en raison du retard pris par l’ancienne municipalité dans le traitement de cette infrastructure. Petite retour en arrière… 2008, le constat est alarmant. La station d’épuration de Saint-André, située au bas du chemin l’Etang a une capacité de traitement de 8.000 Equivalents-Habitants (l’unité équivalent habitant exprime la charge polluante contenue dans 180 litres d’eaux usées c’est à dire la production d’un habitant et par jour) alors que la charge qui parvient à la station est de 12.000 EH.
1.300 m3 d’eaux non traitées dans l’océan quotidiennement
Chaque jour, ce sont 1.300 m3 d’eaux brutes non traitées qui se déversent directement dans l’océan. En plus du préjudice environnemental, la non-conformité de l’installation entrave les capacités d’urbanisation de la commune.
A ce jour, 11 millions d’euros ont été mobilisés pour répondre à cet impératif à la fois écologique, sanitaire et économique. Le 4 mars 2011, la pose de la première pierre d’importants travaux d’extension de la STEP a eu lieu.
Afin de répondre aux exigences fixées, le système de traitement retenu est la culture libre en aération prolongée communément appelé boues activées à faible charge. Cette technique simple et reconnue permet une facilité d’exploitation pour le fermier. Concernant le traitement des boues, la solution retenue prévoit le séchage solaire suivi de l’épandage agricole. De plus, des études pour définir les filières de valorisation des boues devraient prendre fin d’ici 2012.
Par ailleurs, les études en amont ont permis de mettre en place des techniques afin de limiter les différentes nuisances engendrées par ce genre d’infrastructure. Les nouvelles installations respecteront les seuils d’émission fixés par l’arrêté du 23.01.1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement. Un système de traitement des odeurs par » ventilation double flux » permet de respecter les valeurs limites d’ exposition fixées par la règlementation dans les locaux techniques. Mais il faut surtout souligner que le site bénéficie d’une orientation de vent dominant favorable (vers bois rouge) par rapport aux zones d’habitation environnantes.
Les travaux devraient s’achever, hors intempéries, fin octobre 2012. Actuellement, le groupement d’entreprises est dans la phase de réalisation du génie civil: les premiers travaux d’équipement du site devraient débuter au premier trimestre 2012.