La saison des pluies (qui s’étend de décembre à avril) étant terminée, Météo France en dresse le bilan. Il en ressort que « cette saison affiche un déficit global de l’ordre de 25% par rapport à la normale 1981-2010, ce qui la classe au 8ème rang des plus sèches depuis 46 ans ».
Le 1er épisode pluvieux marquant a eu lieu dès le 3 décembre, avec des pluies torrentielles s’abattant sur le relief à mi-pente de Sainte-Suzanne à Bras-Panon. Un autre épisode de pluies marqué a concerné le Nord-Est le 9 décembre. Le reste du mois est plutôt sec, tout comme le mois de janvier (au 2ème rang des plus secs depuis 46 ans, avec un déficit global qui avoisine les 70%).
Record de déficit à Takamaka
La vraie saison des pluies et l’activité cyclonique ont démarré en février avec la tempête tropicale Carlos, dont les bandes périphériques ont amené des pluies abondantes dans les Hauts. Le mois de mars est ensuite marqué par « l’épisode pluvio-orageux du 13 lié à un système perturbé qui passe au large Sud de La Réunion », poursuit Météo France, avec de fortes pluies sur le Nord-Ouest et le Cirque de Mafate.
Enfin, en avril, des averses orageuses ont concerné l’Est, tandis que l’Ouest et le Sud-Ouest « bénéficient ponctuellement d’ondées orageuses localisées d’évolution diurne ». L’épisode d’alizés humides de sud-est qui apporte des pluies diluviennes sur les contreforts du Sud Sauvage du 28 au 30 reste le principal événement marquant.
Les secteurs les plus concernés par les déficits relevés par Météo France sont le Sud Sauvage, le Volcan, Sainte-Rose, La Plaine des Palmistes, les hauts de Saint-Denis et les hauts de Saint-Benoît avec un record de déficit à Takamaka.
Les températures en journée au 2ème rang des plus élevées
Pour ce qui est de la température, Météo France rappelle que la saison des pluies précédente avait été exceptionnellement chaude, dans un contexte El Niño très marqué. « En comparaison, cette saison des pluies 2016/17 a donc pu paraître moins chaude », est-il souligné.
« Cette année, le contexte sur l’océan Indien était marqué par un fort épisode SIOD (Dipôle Subtropical de l’Océan Indien), plaçant La Réunion dans des eaux progressivement de plus en plus chaudes », précise le bilan. Ainsi, de décembre à avril, la température moyenne a dépassé de 0,50°C la normale 1981-2010, « ce qui place cette saison des pluies au 4ème rang des plus chaudes après 2015/16, 2009/10 et 2008/09 ».
Concernant les températures en journée, elles se classent au 2ème rang des plus élevées après 2015/16, avec un écart moyen de +0,74°C. Par contre, les températures nocturnes sont plus proches des normales de saison avec seulement +0,25°C d’écart constaté (13ème rang).