Après plus de 200 heures de discussions cumulées depuis le 7 septembre dernier et un débat entamé déjà à l’Assemblée nationale, les députés ont mis un point final « législatif » à la réforme des retraites.
Après le Sénat mardi, c’est donc l’Assemblée nationale qui a entériné le texte soumis lundi par la commission mixte paritaire chargée de trouver un compromis entre les deux chambres du Parlement.
Entériné par 336 voix contre 233, le vote du texte a vu les élus de la majorité contenir leur joie. Le gouvernement s’apprête de son côté à vivre, dès aujourd’hui, une nouvelle journée de contestation dans la rue, à l’appel de la gauche et de l’intersyndicale.
En attendant l’ouverture de discussions sur l’emploi des jeunes et des séniors à la mi-novembre
Outre cette mobilisation, la clôture du vote n’a pas épuisé les possibilités de recours de l’opposition.
Le Parti socialiste envisageait, avant même le vote définitif du Parlement, la saisine du Conseil Constitutionnel. L’introduction de recours devant cette institution devrait s’appuyer sur le préambule de la Constitution et son principe d’égalité que transgresseraient, selon eux, des points de la présente loi.
Parallèlement, la requête évoquée par quelques élus du Parti socialiste demandant au Président de la République de ne pas promulguer la loi n’a, quant à elle, aucune chance d’être considérée.
Cependant, devant les pressions de l’opposition et de la rue, le Premier ministre François Fillon a concédé l’ouverture de discussions avec les partenaires sociaux dans une quinzaine de jours autour des questions de l’employabilité des jeunes et des séniors, les principaux touchés par le chômage.