C’est un fait, en dépit de la campagne médiatique et du soutien forcené de l’UNSA et de la CFDT à la ministre, la grève était majoritaire dans les collèges hier. Le gouvernement a donc choisi le passage en force en publiant la réforme du collège ce matin.
Cette décision est une véritable provocation. Le gouvernement le sait : c’est inacceptable. Les personnels sont indignés.
Dans la grève et les manifestations les enseignants étaient unis pour demander, « le retrait de cette réforme fondée sur l’autonomie des établissements et la multiplication des hiérarchies intermédiaires sous l’autorité du chef d’établissement et la reprise de discussions sur de nouvelles bases pour la réussite de tous les élèves ». La fracture entre les enseignants et la ministre est désormais ouverte.
La ministre s’inspire des méthodes du ministre Allègre qui il y a 15 ans en proclamant sa volonté de « dégraisser le mammouth » avait choisi l’affrontement avec les enseignants, provoquant une crise majeure dans l’Éducation nationale.
Cette réforme coupe l’équivalent d’une demi-année dans les horaires disciplinaires sous prétexte d’interdisciplinarité présentée comme le remède miracle. Elle remet en cause les horaires nationaux au nom de l’autonomie. Elle mettrait en place une hiérarchie intermédiaire de coordonnateurs au détriment de leur liberté pédagogique. Les enseignants seraient contraints à des réunions sans fin. En réalité cette réforme mène au chaos, elle est inapplicable. Cette réforme doit être retirée, les textes de la réforme abrogés.
« Cette réforme nous n’en voulons pas : elle doit être abrogée ! »
FO appelle les personnels à se réunir en assemblée générale pour décider des suites à donner à cette provocation de la ministre de passer en force son décret !