Apercevoir un requin depuis un parapente en manoeuvre au-dessus des vagues de Saint-Leu, la probabilité pour que cela se produise est « quasi nulle« , à en croire un professionnel de la discipline.
C’est pourtant ce qu’un groupe de parapentistes affirme avoir vu, depuis les airs, dimanche dernier à Saint-Leu. Par prudence, l’information sera délivrée aux surfeurs du coin, la moindre des choses. Les premiers affirment avoir aperçu ce qu’ils qualifient de « quatre requins à proximité du spot de la Tortue » ([voir ici]urlblank:http://www.zinfos974.com/St-Leu-Des-parapentistes-observent-quatre-requins_a45433.html ). Bonne foi ou malencontreuse confusion avec d’autres espèces marines, la question méritait un éclairage chez les yeux du ciel que sont les parapentistes.
En 23 ans de pratique sur Saint-Leu, spot ô combien réputé, John Jourdain, gérant d'[Air Lagon,]urlblank:http://www.airlagon-parapente.fr/contact_air_lagon.php concède qu’il « n’a jamais vu de requin dans ces eaux » en effectuant des boucles au-dessus du littoral pour finalement atterrir à deux pas de Kélonia. L’homme est formel. Il effectue pourtant régulièrement des virages au-dessus du lagon, « jusqu’à l’extérieur de la réserve, à approximativement 150 et 200m du rivage », estime-t-il.
Au-delà de son cas, il estime que la probabilité est « quasi nulle ». Les récits des confrères qui partagent la même passion vont dans ce sens. « Il arrive qu’un confrère dise : tiens, j’ai aperçu un requin, mais cela se compte sur les doigts d’une seule main » si l’on en croit son expérience, la plus ancienne sur Saint-Leu. Air Lagon a déployé ses ailes depuis l’année 88.
Par contre, les observations de dauphins, de baleines, de raies, de bancs de poissons divers et évidemment de tortues (le lieu s’y prête à merveille) ne sont pas rares. Ce qui constitue la seule explication plausible à ses yeux : la confusion d’espèces marines. Vu du ciel, un dauphin pourrait causer une confusion. Le doute est évidemment permis. Surtout après chaque attaque de requin où le prédateur des mers frappe les consciences.