Revenir à la rubrique : Société

La plateforme de compostage du TCO remodulée pour sa sécurité

La cadence des camions à benne ne faiblit pas. Pourtant, entre les tas de 7m de haut remplis de déchets verts, les travaux progressent pour rebâtir entre la ville du Port et le lit de la Rivière des Galets une plateforme de compostage complètement remodulée. « On est en situation de saturation », admet Dominique Dijoux, responsable […]

Ecrit par zinfos974 – le lundi 03 décembre 2012 à 16H32

La cadence des camions à benne ne faiblit pas. Pourtant, entre les tas de 7m de haut remplis de déchets verts, les travaux progressent pour rebâtir entre la ville du Port et le lit de la Rivière des Galets une plateforme de compostage complètement remodulée. « On est en situation de saturation », admet Dominique Dijoux, responsable « traitement » au TCO, ce qui n’est pas sans incidence sur d’éventuels sinistres.

Chaque jour, c’est environ 40 à 50 camions qui entrent sur site, avec toutefois « des pics de fréquentation en période cyclonique ». Après leur tournée dans les rues des villes de l’Ouest, les camions de déchets verts livrent ici, dans le meilleur des cas, uniquement des branches et des feuilles. « L’incivilité est comme partout ailleurs. On retrouve heureusement de moins en moins de machines à laver dans le tas », se félicite le professionnel.

Depuis le début de l’année, des travaux d’ampleur ont été effectués par tronçon. « On ne pouvait interrompre la réception des déchets », souligne le responsable de leur traitement.

Mis en demeure à de multiples reprises par la DEAL pour des taux de nickel supérieurs à la norme, le site frôle ses capacités maximales d’accueil, lorsqu’elles ne sont tout simplement pas dépassées. Le mot « saturation » est vite évoqué. « On a des tas de déchets déjà très hauts comme en ce moment. L’objectif est d’en réduire la hauteur », explique Dominique Dijoux. Mais comment faire autrement ? « Ne pas récupérer des tas de déchets verts au bord des routes pourrait engendrer d’autres dégâts sanitaires. C’est également sans compter sur les maladies apportées par le moustique », souligne-t-il. La révolution du site était indispensable. Une bonne partie a été faite sans que cela n’impacte l’usager dans les points de collecte en porte à porte. L’autre partie des travaux doit suivre dans les prochains mois.

« Nous avons commencé à refaire le béton de la plateforme », assure le responsable. Aujourd’hui, celle-ci comporte des hausse-baisse. Le nouveau revêtement garde un degré d’inclinaison de l’ordre de 3%. L’astuce permettra de récupérer une bonne partie de l’eau déversée dans les andains. Cette eau injectée dans les immenses dunes de déchets verts en décomposition ont un double effet : « on contrôle l’hydrométrie pour réguler la chaleur qui se forme au milieu des tas« , explique Dominique Dijoux. Celle-ci peut grimper très rapidement, surtout en été, jusqu’à 70°. L’eau favorise la perpétuation du processus de compostage. S’il fait trop chaud, on tue les micro-organismes qui favorisent le processus. « C’est exactement le même procédé que pour le bac compost du jardin, sauf que là c’est à l’échelle industrielle », confirme-t-il.

 

Au milieu des tas de déchets verts, un immense bassin réceptionnera tout ces écoulements pour que cette eau ainsi récupérée soit réinjectée dans les tas, à la manière d’un circuit fermé. En bordure de la plateforme, des canalisations doivent faire l’objet d’un achèvement des travaux cette semaine. « Le tout doit être raccordé avant la mi-décembre et la trêve du BTP », précise Dominique Dijoux.

Un incendie compliqué à maîtriser en 2011

Le site fait l’objet de larcins qu’on aurait eu du mal à imaginer sans l’expérience des professionnels y travaillant. « On a eu des personnes qui sont entrées sur le site pour… voler les batteries des tracteurs », témoigne-t-il. Le site comporte un réseau de caméras de surveillance, cinq au total, avant tout installé pour signaler des départs de feu les dimanches, seul jour où le site reste sans présence humaine. Les images arrivent dans un centre de sécurité privé en sous-traitance.

Victime d’un [incendie en août 2011]urlblank:http://www.zinfos974.com/Decheterie-du-Port-Le-feu-couve-toujours_a31322.html dont l’origine reste inconnu, la plateforme reste un site à risques. Des bouches incendies parcourent déjà les allées de la plateforme. Une bâche de 120m3 est placée en bordure de site, assez éloignée des tas de déchets qui pourraient prendre feu. Elle est remplie à l’année, au cas où… « On a beaucoup appris de 2011 », assure le responsable de traitement.

Toujours dans cette logique de sécurisation maximale, le réseau d’eau sera bientôt découplé entre la partie transit située à côté de la plateforme de compostage et qui accueille les camions « poubelles grises » du TCO. « Si les pompiers doivent intervenir, cela ne nécessitera pas qu’on passe obligatoirement par le site de transit ».

Une extension de la plateforme de compostage du TCO est d’ailleurs dans les cartons, tout comme le traitement des boues d’eaux usées, mais cette fois-ci pas avant 2014.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Découvrez les prix des carburants au 1er avril

Le prix du Gazole baisse de trois centimes au 1er avril. Celui du Sans plomb reste stable. Le soutien financier des collectivités permet aussi de maintenir le gel du prix de la bouteille de gaz à 15 euros.

Pas de remise gracieuse pour les 477.885 euros réclamés à l’ancien comptable public de la Région

L’affaire a semé le trouble chez les élus de la Région, ce jeudi matin. Alors que la majorité régionale avait choisi de s’abstenir, deux seules voix de l’opposition ont suffi pour faire échec à la demande de remise gracieuse de l’ancien payeur régional Ahmed Abdallah. Le frère de l’ancien DGS de la Région Mohamed Ahmed devra donc bien s’acquitter de la somme de 477.885 euros réclamée par la Cour des comptes.

Débrayage des préparateurs en pharmacie au CHOR

Une vingtaine de préparateurs en pharmacie hospitalière ont manifesté leur colère ce jeudi et ont pris part au mouvement de grogne nationale. Ils demandent notamment une révision des échelons et l’officialisation du diplôme d’État.