La plateforme « légale » d’andains de Saint-Leu a été ouverte ce matin. Après [les observations in situ de la police municipale de Saint-Leu]urlblank:http://www.zinfos974.com/Carrieres-marrons-de-Saint-Leu-Thierry-Robert-pointe-les-responsabilites_a84902.html consécutives à l’absence d’autorisation de la DEAL pour l’utilisation d’une balance, les choses ont été faites « dans les règles » selon les transporteurs.
L’honneur de couper le ruban est revenu à Nicolas Lebon, un propriétaire heureux de dix hectares. Non seulement chaque tonne de roche enlevée lui sera rétribuée 1 euro, mais l’agriculteur a calculé pouvoir récupérer jusqu’à 1,9 hectares de surfaces nouvelles à exploiter.
Il n’est pas le seul. Dans le secteur, une quinzaine d’autres propriétaires ou fermiers sont concernés. « Une convention a été signée pour que ça ne soit pas fait n’importe comment », signale Nicolas Lebon. Avec son associé Philippe Futol, il explique avoir été approché l’an dernier par de nombreux gros entrepreneurs alors que l’extraction d’andains dans les champs commençait à peine à être évoquée. Mais leur choix est allé vers « un marmaille la cour, tenace, dynamique et sérieux » comme ils le disent. C’est donc à la société Ltm Doogy Ertta et au groupement auquel appartient Jonathan Rivière que leur choix s’est porté. Sur la durée, tous les agriculteurs du secteur (environ 180 ha) se partageront environ 700.000 euros pour autant de tonnes extraites en prévision.
« On fait travailler une dizaine de pelles et il était prévu une quinzaine de transporteurs aujourd’hui », signale Jonathan Rivière. L’année prochaine, dit-il, ce sont 35 camions qui devraient sortir du site de Bois-de-Nèfles Saint-Leu tous les jours.
Le trafic se maintiendra « tant que les carrières n’ouvriront pas et tant qu’il y aura des andains » à enlever des champs. Soit au minimum 1an et demi et au maximum 3 ans.
Représentant les transporteurs lors de cette inauguration, Didier Hoareau estime que les rivalités dans la corporation vont s’éteindre grâce à la volonté affichée de « partager au maximum le travail. On essaye d’ouvrir notre plateforme au maximum de transporteurs pour que tout le monde travaille sur ce magnifique chantier qu’est la route du littoral. On a une cinquantaine de semis pour une quarantaine d’entreprises différentes », détaille le vice-président du syndicat réunionnais des transporteurs et terrassiers (SRTT).
La seule inquiétude sur la visibilité à moyen et long terme provient du propriétaire Nicolas Lebon. « Dans deux ans quand les carrières vont s’ouvrir, il ne faudra pas oublier les agriculteurs », exprime-t-il en aparté. Comme les autres propriétaires, il espère en effet que l’épiérrage se fera jusqu’au bout.