Suite à l’annulation des élections de la Commune de l’Entre-Deux, nous apprenons que la délégation spéciale qui est nommée à la gestion des affaires courantes se compose de trois hommes. Avec cette nomination, l’Etat donne le mauvais exemple en ne désignant QUE des hommes. A croire qu’il n’y a pas de femmes haut fonctionnaires pour occuper ces postes et que les hommes seuls seraient qualifiés pour gérer les affaires courantes. La parité est loin d’être entrée dans les moeurs. Force est de constater que la route est encore longue et que cette décision n’aide pas à aller dans le sens de l’égalité.
Même si nous tenons à saluer positivement la nomination de Najat Vallaud-Belkacem à la
tête du ministère de l’Education Nationale, qui devient la première femme à être nommée à ce
ministère dans l’histoire de la République française ; nous déplorons que le premier ministre ait fait le
choix d’affaiblir le principal outil de travail qui a permis jusque-là de renforcer l’égalité entre les
femmes et les hommes.
Il est regrettable qu’un ministère aussi important que celui des Droits des Femmes ait été « rétrogradé » au rang de secrétariat d’Etat. C’est désormais Pascale Boistard qui sera en charge en tant que Secrétaire d’Etat des Droits des femmes, un poste occupé précédemment par une ministre. Autrement dit, un recul. Un recul que nous jugeons inacceptable après les avancées obtenues depuis que le Ministère des droits des femmes ait été rétabli.
Ce ministère, à notre grand regret, n’aura pas survécu sur l’ensemble du quinquennat de François Hollande. Le Président qui s’était pourtant engagé à « plus d’égalité entre les femmes et les hommes » nous envoie des signaux contradictoires. Des signaux exaspérants pour les femmes qui se battent au quotidien pour conquérir cette égalité. Une situation déplorable au vu des nombreux chantiers encore en cours et qui nous montrent que nous sommes encore loin d’atteindre cette égalité réelle et qu’il va nous falloir redoubler de vigilance.
Pour l’UFR
Emeline Vidot, secrétaire Générale Adjointe
Huguette Bello, Présidente