[L’Agence de sécurité alimentaire a fait savoir qu’elle n’autoriserait pas la commercialisation des requins bouledogue et tigre à la Réunion]urlblank:http://www.zinfos974.com/Ciguatera-La-consommation-de-chair-de-requin-reste-interdite_a76028.html .
L’agence de sécurité alimentaire reprend point par point et presque mot pour mot ce que nous clamons depuis plus d’un an : la consommation de ces requins a fait près d’une centaine de morts et des milliers d’intoxications graves à Madagascar. Or ces requins circulent entre la Réunion et Madagascar.
Un enfant de cinq ans pourrait en déduire que si un de ces requins toxiques était vendu en supermarché, ce sont des centaines de Réunionnais qui pourraient être empoisonnés.
Il était donc évident que le préfet ne pourrait jamais autoriser cette commercialisation quels que soient les résultats de l’étude. Malgré cette évidence, le programme « Ciguatera » d’un coût initial de 260.000 euros a été lancé et prétend continuer à tuer des requins après avoir perdu toute justification.
Il y a quelques jours, l’Australie Occidentale a annoncé qu’elle abandonnait son programme de drum lines, lancé en fanfare il y a quelques mois. Il a été jugé que ce programme n’apportait pas de garantie de sécurité et qu’il était dangereux pour l’environnement.
Pourtant, à la Réunion, on étend le programme de drum lines baptisé Cap Requin, d’un coût de 160.000 euros. Certains jours, quand le pêche est bonne, ce programme consisterait à tuer les requins pour alimenter le programme ciguatera et d’autres, quand la pêche est moins bonne à appâter les requins…pour les effaroucher.
Nous rappelons une autre évidence qu’un enfant encore plus jeune pourrait comprendre : un appât attire les requins. Un requin pris à la ligne devient un appât encore plus gros et plus attractif et ramène ainsi d’autres requins près des plages.
On propose pourtant, dans le cadre de Cap Requin, d’installer des appâts à proximité des plages pour en éloigner les requins. On va donc encore augmenter le risque pour les surfeurs et les baigneurs, en prétendant assurer leur sécurité. Pour cette idée géniale, il est demandé une rallonge de 900.000 euros.
Il est temps d’arrêter ces programmes irresponsables et coûteux qui discréditent la Réunion et la France, pour s’orienter vers des solutions consensuelles qui prennent en compte à la fois le besoin de sécurité des usagers et celui de la nécessaire protection de notre environnement et des requins. Nous ferons prochainement des propositions en ce sens.
Dr jean Bernard Galves,
pour le collectif des associations environnementalistes
*Asesb, Aspas, Fondation Brigitte Bardot, Longitude 181, Requin Intégration, Sauvegarde des requins, Sea Shepherd , Tendua,Vague