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La mise au point de Cyrille Melchior

Le conseiller général, Cyrille Melchior, a tenu à s'exprimer aujourd'hui à l'occasion d'une conférence de presse, sur la gestion des emplois et des carrières à la commune de Saint-Paul. Sujet qui avait été soulevé il y a peu par Huguette Bello concernant la découverte d'une dette sociale de 11,6 millions d'euros, engendrée selon la député-maire, par la mauvaise gestion de l'ancienne municipalité.

Ecrit par Melanie Roddier – le vendredi 09 janvier 2009 à 10H28

Qui a dit que cette année 2009 serait différente des précédentes? En tout cas, à Saint-Paul rien ne change et les querelles entre les membres de la nouvelle municipalité et ceux de l’ancienne continuent à rythmer la vie politique saint-pauloise.
Au menu du jour, la riposte de Cyrille Melchior, conseiller général de Saint-Paul, qui réagit aux attaques d’Huguette Bello concernant la gestion des emplois et des carrières à la commune de Saint-Paul.
La député-maire de Saint-Paul évoquait dans la presse, en début de semaine, ses difficultés à régler les allocations chômage du personnel au terme de leur contrat en dénonçant la mauvaise gestion de l’ancienne équipe.  Une situation qui, selon elle, ampute toute la gestion financière de la municipalité car cette somme représente 11, 6 millions d’euros.
La raison? L’équipe d’Alain Bénard n’a pas cotisé à l’Assedic en 2005 et 2006. C’est là que Cyrille Melchior intervient pour « rétablir la vérité« .
« Ce que Huguette Bello reproche à l’ancienne municipalité est un système qui existe partout. Ce n’est pas propre à Saint-Paul » assure-t-il. Jusqu’au 31 décembre 2007, un accord entre les Unedics et les communes avait été posé pour que les contrats précaires bénéficient des allocations. Pour cela, la commune devait cotiser à l’Assedic sur les salaires de ces personnes.
Mais à partir du 1er janvier 2008, cette convention a pris fin. A partir de là, le calcul des cotisations se faisait sur l’ensemble de la masse salariale des non titulaires. « Donc les sommes à payer devenaient colossales« , explique Cyrille Melchior. Certaines communes ont alors préféré, au lieu de cotiser, devenir leur propre assureur.  C’est le choix effectué par la mairie de Saint-Paul en matière d’assurance-chômage.
« Un choix dicté aussi par la volonté de l’ancienne municipalité de pérenniser un certain nombre de contrats« , ajoute le conseiller de l’opposition.
Or, « les communes réunionnaises jouent un rôle d’amortisseur social. Si du jour au lendemain on supprime les embauches de contrats aidés, les services des mairies vont pâtir de cette situation sans parler du taux de chômage qui est déjà dramatique » assure le conseiller général. « Huguette Bello paye de façon dramatique son choix de non-renouvellement d’un grand nombre de contrats-aidés, obligée de verser des indemnités-chômage. C’est elle-même qui a mis le feu dans les finances communales« , dénonce Cyrille Melchior.
Si le montant de 11, 6 millions annoncé par la député-maire lui paraît faux et exagéré, Cyrille Melchior est sûr d’une chose: « Huguette Bello rentre en campagne et, paniquée, elle voit qu’elle est incapable de tenir ses promesses. Tous les sujets sont bons pour faire parler d’elle. La commune de Saint-Paul est en panne« .

 

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