Les ex-squatteuses de l’Eperon auront usé de toute la panoplie du parfait contestataire. Après des piquets de mécontentement sous le nez de l’Hôtel de ville de Saint-Paul, après avoir contesté l’autorité des policiers municipaux venus les déloger au village Corail de l’Ermitage, les menaces se portent désormais sur l’atteinte à leur santé.
Deux des sept familles ou plutôt mères de familles (en effet, depuis le conflit, les pères sont restés très discrets) qui réclament un logement décent sur le territoire saint-paulois (et pas ailleurs), entament donc dès ce matin une grève de la faim dans le square en face de l’Hôtel de ville de Saint-Paul. Une équipe médicale s’est rendue sur place.
Plus menaçant et insolite : la mère de l’une des ex-squatteuses s’est aspergée d’essence menaçant de s’immoler si ses attentes n’étaient pas exécutées. Une menace qu’elle n’a pas mise à exécution. Elle est rentrée chez elle accompagnée par une équipe médicalisée.
Les ex-squatteuses demandent une audience auprès de la députée-maire de Saint-Paul, Huguette Bello, qui devra sans doute réviser sa stratégie du mutisme appliquée à la lettre depuis deux semaines. Depuis ce matin, la mairie n’a toujours pas réagi.