La circulation est de nouveau compliquée en entrée de ville du Port. Après le rond-point des danseuses hier et le rond-point de la Rivière des Galets depuis 9h30 ce matin, c’est au tour du rond-point de la rose des vents d’être filtré par des sans emploi en colère.
Ce nouveau barrage installé vers 11h15 fait suite à la sortie de la réunion, jugée peu concluante par les manifestants. Elus de la mairie du Port et représentants de Pôle emploi ont en effet convenu de recevoir les chômeurs au cas par cas à partir de lundi prochain, une fois le calme revenu.
Thierry (prénom d’emprunt), explique la situation qui prévaut pour de nombreux dalons dans le quartier Rivière des Galets: « Nou veut entretenir notre quartier qui est sale », demande-t-il. Lui, travaille, « je commence à 17h, je travaille de nuit, mais je suis venu voir et les encourager ». Entretenir leur quartier : c’est une revendication qui rejoint celle des habitants longeant le Parc boisé d’hier. Ils protestaient, sous les yeux du maire Jean-Yves Langenier, du manque de considération pour un quartier jugé « abandonné ». Les jeunes se disaient prêts à entretenir ces espaces verts délaissés. D’autres manifestants réclament quant à eux de vrais emplois. Ils se tournent ainsi en direction des nombreuses entreprises et concessionnaires auto installés dans la Zac voisine.
Le rond-point de la rose des vents, plus connu sous le nom de rond-point McDo, dessert le centre-ville via l’avenue Raymond Vergès mais dessert surtout la zone industrielle. Côté Rivière des Galets, c’est la RN1E qui est bouchée. Les embouteillages sont conséquents mais les automobilistes peuvent malgré tout emprunter une déviation derrière les immeubles des logements sociaux pour, soit monter vers la Zac Moulin Joli et Dos D’Ane, soit descendre vers l’échangeur du Sacré-Coeur. Avec seulement quelques galets qui entravent la route, certains véhicules ont réussi à passer au nez et à la barbe de la trentaine de jeunes. Ces derniers promettaient de déplacer de plus gros objets sur la chaussée. Ils attendent toujours la venue du maire. Ils ont droit pour le moment à une présence policière de médiation.