La commune de Petite-Ile a droit, à son tour, aux remontrances de la Chambre régionale des comptes. Présenté hier soir en conseil municipal, le rapport d’observations concerne deux mandatures, celle de Guito Ramone et celle, depuis 2014 de Serge Hoareau.
Les magistrats financiers portent, dans ce rapport définitif de 35 pages, l’accent sur la santé financière « fragile » de la commune sudiste. Comme pour nombre de collectivités, ce sont ses charges de personnel qui sont pointées du doigt. Elle représentaient plus de 72% des charges courantes de la commune en 2015.
« Les marges de manoeuvre sont ténues »
Quelques largesses, qui n’ont plus lieu d’être, fait remarquer la CRC, ont bénéficié aux agents non titulaires (doublement des sommes versées au titre du régime indemnitaire), aux personnels travaillant dans les écoles et cantines (dispensés d’obligation d’effectuer la totalité des heures légales de travail). Le rapport chiffre aussi à 825.000 euros le surcoût résultant du placement de deux anciens DGS en « congé spécial » et à 465.000 euros l’attribution sans base légale d’un congé exceptionnel de six mois à tout agent partant à la retraite. Une curiosité relevée par la chambre régionale des comptes depuis l’année 2010. La rectification de ses erreurs permettrait à la commune d’économiser 280.000 euros par an, soit 3% des charges annuelles nettes de personnel.
Parmi les pistes de réflexion à mener pour corriger le tir, les magistrats financiers préconisent une meilleure maîtrise des dépenses de fonctionnement. « Au vu de la situation, les marges de manoeuvre sont ténues et limitées en recettes. les dépenses de fonctionnement constituent la principale source d’économies potentielles », mentionne la CRC.
Extrait du rapport d’observations définitives :