La deuxième Commission nationale de lutte contre le travail illégal et la fraude au détachement des travailleurs s’est tenue hier, présidée par le Premier ministre, Manuel Valls. Le but était de faire le bilan du Plan national de lutte contre le travail illégal 2013-2015 et de présenter le plan 2016-2018.
Le nombre de travailleurs détachés a augmenté de 25% en 2015 (285.000 travailleurs détachés) avec le BTP et les entreprises de travail temporaire regroupant la moitié des travailleurs détachés de France, en majorité venus de la Pologne, du Portugal, de l’Espagne et de la Roumanie.
Concernant la lutte contre le travail illégal, 57.300 établissements ont été contrôlés en 2014 et 15.300 infractions relevées: le travail dissimulé et l’emploi d’étrangers dans titre de travail.
À La Réunion, dix opérations ont été menées en 2015 dans les secteurs du BTP, les garages, les organismes de formation, les sociétés d’achat d’or, les restaurants, la canne à sucre et les auto-écoles.
Au total, 334 entreprises et 939 salariés ont été contrôlés, donnant lieu à 108 procès-verbaux de travail illégal, selon la DIECCTE (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi). Une baisse par rapport à 2014 où la DIECCTE en avait enregistré 183.
Le Plan national de lutte contre le travail illégal 2016-2018 a donc été présenté. Il a pour but de faire évoluer la réglementation européenne et nationale pour lutter plus efficacement contre la fraude au détachement et renforcer davantage les contrôles et les adapter à l’évolution des fraudes.