Suite à l’affaire du Médiator, l’Agence de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a publié une liste de 77 médicaments qui sont désormais « sous surveillance ». Une liste complétée par une autre, celle de 12 familles de médicaments également sous surveillance.
Comme le précise l’Afssaps, ces médicaments sont surveillés « soit parce que les autorités sanitaires ont jugé nécessaire, à titre préventif, de renforcer ce suivi, soit parce que des signaux de risques ont été détectés, justifiant une vigilance accrue. (…) Cela signifie qu’il existe une surveillance particulièrement proactive de ce médicament, et que les mesures adaptées seront prises si nécessaire. Cela ne doit en aucun cas conduire les patients à qui il a été prescrit un de ces médicaments à l’interrompre sans avoir préalablement pris conseil auprès de leur pharmacien et/ou consulté leur médecin ».
Les dextroprophxyphène retirés en mars
Parmi ces médicaments, plusieurs sont déjà condamnés, c’est par exemple le cas de ceux à base de dextroprophxyphène (Diantalvic, Propofan), ils seront définitivement retirés du marché dès le mois de mars.
Pour les autres, certains sont commercialisés depuis quelques mois, d’autres depuis des décennies…
On notera une réévaluation du rapport bénéfice/risque pour l’Alli (une version sous-dosée du Zenical accessible sans ordonnance). Ce médicament pour maigrir avait obtenu une autorisation de mise sur le marché européen malgré l’avis des autorités françaises en raison de sa toxicité supposée pour le foie.
On trouve aussi le même type de réévaluation pour de nombreuses pathologies différentes comme l’Hexaquine, contre les crampes (en raison des risques allergiques, cutanées et hépatiques graves), une pilule du lendemain (l’Ellaone), le Noctran contre les troubles du sommeil, le Champix pour le sevrage tabagique (accusé de provoquer des états suicidaires) et des vaccins contre la méningite et le cancer du col de l’utérus.
En pièce-jointe, la liste complète des 77 médicaments sous surveillance.