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« La filière photovoltaïque a besoin de la défisc pour encore cinq ans »

Hier, au Sénat, les parlementaires ultra-marins ont défendu le dossier de la défiscalisation de la filière photovoltaïque. Très attendues par les professionnels du secteur qui ont jouer de tout leur poids ces dernières semaines, les avancées d'hier permettent à ces derniers de voir venir au moins jusqu'à juin 2011. Sur ce point, Patrice Galbois, directeur de la société COREX, salue le travail parlementaire, sans toutefois crier victoire trop tôt. Depuis, une commission parlementaire s'est constituée à la demande de François Baroin, ministre du Budget, pour évaluer très précisément les conséquences de la fin de la défiscalisation en outre-mer.

Ecrit par Ludovic Grondin – le jeudi 25 novembre 2010 à 18H00


« On peut se réjouir du travail parlementaire de nos élus qui se sont mobilisés sur ce sujet »
, cadre d’emblée le directeur du groupe Corex, installé à Sainte-Clotilde, sur les terres de la technopole. A travers cet avis, c’est toute la filière du photovoltaïque réunionnaise qui respire, certes pour quelques temps seulement.

En effet, cette avancée est soumise à l’attente des conclusions d’une commission parlementaire qui seront rendues au cours du premier semestre 2011, au plus tard au 30 juin. Patrice Galbois, comme tous les solaristes, restent attentifs : « c’est déjà une petite victoire, aujourd’hui, rien nous dit que la défisc’ va perdurer au-delà du 30 juin », tient-t-il à rappeler prudemment.

Le maintien jusqu’au 30 juin de la défiscalisation obtenue hier par les amendements successifs des sénateurs ne bénéficiera qu’aux installations de moins de 20 kW. « Cela correspond bien à notre demande de vouloir maintenir la défisc’ sur les petites centrales, celles dont la rentabilité est plus difficile à obtenir sans les subventions publiques », ajoute le directeur de la Corex.

 

La filière pourra voler de ses propres ailes dans environ cinq ans

Afin de voir plus loin que le mois de juin 2011, Patrice Galbois avance des pistes évoquées également par les parlementaires. « Je préconise un contrôle systématique des montages financiers des projets car la défiscalisation a aussi bénéficié à des gros projets qui n’avaient pas forcément besoin de cette aide ».

Toujours dans la même logique, le solariste propose la mise en place de quotas annuels pour que la filière soit régulée d’une année sur l’autre, le temps que l’innovation fasse son œuvre, abaissant alors mécaniquement les tarifs pour une installation solaire.

Selon lui, la filière doit encore bénéficier de cette subvention publique pendant au moins cinq ans, le temps que la technologie permette de sortir de cette dépendance fiscale. Sur ce dernier point, les professionnels ont une alliée de poids puisque la sénatrice Anne-Marie Payet s’est prononcée pour une sortie progressive de la défiscalisation, par étapes, jusqu’en 2014.

Malgré ces bonnes nouvelles venues de Paris, la filière reste toutefois vigilante comme le rappelle Patrice Galbois : « notre rôle maintenant est d’accompagner les parlementaires pour que la défiscalisation perdure au-delà du 30 juin ».

 

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