Jocelyn Rivière, représentant du personnel à la Société industrielle de Bourbon est sorti temporairement à 18h30 de la réunion avec les dirigeants de la SIB. Une réunion débutée ce vendredi matin.
C’est l’abattement qui se lit sur son visage. « On ne se fait plus trop d’illusions », livre-t-il en guise de première impression. En ce qui concerne la pérennisation d’au moins 19 emplois sur les 33, aucune garantie n’a été émise par la direction du groupe Colgate-Palmolive. Même incertitude sur la nature d’un éventuel repreneur.
La seule proposition mise sur la table que les salariés refusent en bloc est leur reclassement sur un éventail de 66 pays. « Inacceptable, avec nos attaches ici et surtout à nos âges », explique Jocelyn Rivière.
Le tour de table a offert à la direction parisienne de la SIB de motiver encore une fois son intention de fermeture du site réunionnais. « Aujourd’hui, ils disent pouvoir économiser 2 millions d’euros », rapporte le représentant du personnel.
La lecture du rapport d’expertise vient contredire cet argument selon Jocelyn Rivière. Quel que soit le montant de l’économie réalisée par la SIB si elle venait à fermer, les salariés n’en démordent pas puisqu’il s’agit bel et bien d’une fermeture de confort. « Le site reste viable », mais pas assez. Nuance.