Un groupe de salariés de la Cilam, mené par la CGTR Sud et la SAFPTR, est en grève depuis lundi. La tension est vite montée entre les grévistes, minoritaires (une trentaine de salariés), et les non-grévistes qui souhaitent travailler (environ 270 salariés). Or, cela fait deux jours que les cinq entrées des locaux de l’enceinte sont bloquées.
La direction s’est enfin exprimée ce mercredi sur ses intentions pour la suite. « Les négociations sont clauses, annonce Gilles Espitalier-Noël, directeur général de la Cilam, nous avons déjà eu six négociations annuelles obligatoires depuis le début de l’année, et la décision prise est cohérente ». Il explique en effet que, selon lui, les conditions de travail des salariés ne cessent de s’améliorer depuis plusieurs années et que les salaires et avantages sont au-dessus du minimum imposé par la convention nationale de l’industrie laitière, soit en moyenne 8% de plus pour le salaire mensuel et 21% de plus en comptant les tickets restaurants ou encore la participation à la mutuelle.
Après les négociations, l’augmentation du salaire cette année est de 1,2%, soit 25 euros par mois, à compter du 1er mars. « En regardant le droit du travail, la convention et les conditions à la Cilam, la situation des salariés est satisfaisante, même s’il y aura toujours des progrès à faire ».
Les grévistes, eux, demandent une augmentation de 60 euros et une prime de 600 euros. Ils exigent « une meilleur répartition de la richesse », après avoir vu le rapport d’audit de la Cilam commandé l’année dernière. « Le rapport est confidentiel et n’avait pas à être transmis, explique Gilles Espitalier-Noël, ces chiffres intéressent nos clients, les distributeurs, nos concurrents… Et contient de nombreuses inexactitudes et approximations car le rapport n’était dédié qu’aux membres du comité d’entreprise ».
La direction mènera des actions judiciaires contre les grévistes
« Il n’y aura plus de négociations car c’est un tout petit groupe de salariés de la Cilam qui fait grève, insiste le directeur, et la plupart des personnes sur place ne sont pas des salariés de chez nous et nous ne les connaissons pas ». Ce qui rend difficile toute action judiciaire. « Sans identité, c’est compliqué de porter plainte mais s’il le faut, nous le ferons. C’est pour cela que nous avons aussi fait appel au sous-préfet ». La direction de l’enseigne demande ainsi une réaction des forces de l’ordre, car « on ne peut pas accepter que quelques personnes bloquent toute l’activité d’une entreprise ».
Il n’y a donc aucun espoir de négociations supplémentaires mais Gilles Espitalier-Noël termine: « Nous ne serons jamais fermés aux discussions dans une situation normale ».