Revenir à la rubrique : Economie

« La dépense budgétaire et sociale reste largement inférieure en Outre-mer »

"La dépense budgétaire et sociale par habitant reste encore largement inférieure en outre-mer à ce qu'elle est en métropole", explique Véronique Bertile, maître de conférences en droit public à l'Université de Bordeaux IV. La vidéo est un extrait de la conférence "Outre-mer et devise républicaine" organisée dans le cadre de l'année des outre-mer, de quoi tordre le cou à certaines idées préconçues…

Ecrit par Julien Delarue – le dimanche 01 mai 2011 à 16H33

Vendredi dernier, au Sénat, dans le cadre d’une conférence « Outre-mer et devise républicaine » organisée dans le cadre de l’année 2011 des outre-mer, Véronique Bertile, maitre de conférences à l’Université de Bordeaux IV et membre du CERCCLE (Centre d’éducation et de recherches comparatives sur les constitutions, les libertés et l’Etat) a tenu à rétablir certaines vérités lors de son intervention sur « L’exigence de solidarité nationale ».

« La solidarité nationale en Outre-mer se présente comme une solidarité assistance« , explique-t-elle, « certains n’hésitent pas outre-mer à dire qu’elle est un du, l’aide française actuelle ne serait que la réparation de trois siècles de colonisation et d’esclavage« , souligne Véronique Bertile.

« Sur un terrain plus juridique cette solidarité nationale découle d’une appartenance à la République et de l’application de l’égalité des droits, elle profite à l’outre-mer comme elle profite aux collectivités métropolitaines« , ajoute-t-elle.

Selon Véronique Bertile, le coût de la solidarité nationale doit être « relativisée« . Pour cela elle s’appuie sur les « légendes » répandues, « la dépense budgétaire et sociale par habitant reste encore largement inférieure en outre-mer à ce qu’elle est en métropole« , ajoutant avec humour « et je ne parle pas de la Corse« , ce qui a provoqué les rires de la salle.

« Un tel raisonnement de comptable n’est pas satisfaisant« , affirme-t-elle, car pour la maitre de conférences, les français qu’ils soient ultra-marins ou de l’hexagone « participent au même destin national collectif« .

Véronique Bertille conclut que les habitants des Dom « se sentent et se veulent Français pour des raisons historiques, culturelles. Leur attachement à la mère patrie, n’est pas un attachement subventionné, mais une volonté commune de vivre ensemble« .

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Dérogation pour les produits de construction : « Une victoire écologique et sociale » pour Gaillard et Ratenon

Dans un communiqué, les députés Jean Hugues Ratenon et Perceval Gaillard saluent la décision du Parlement européen d’autoriser La Réunion et les autres territoires ultramarins à importer des produits de construction de pays tiers sans marquage CE. Une mesure permettant de réduire les coûts pour les entreprises et les consommateurs, tout en réduisant l’impact écologique associé au transport.

La CRC épingle la SAPHIR sur la gestion durable de l’eau

La Chambre régionale des comptes de La Réunion a publié son rapport d’observations définitives sur la société d’aménagement des périmètres hydroagricoles de La Réunion (SAPHIR), après son premier contrôle initié en février 2023. Le rapport, qui a finalisé ses observations en octobre 2023, critique les pratiques actuelles de SAPHIR, soulignant sa dépendance financière aux ventes d’eau et ses modalités d’action qui ne s’inscrivent pas pleinement dans une gestion durable de l’eau.

Henri Nijdam : “Le Quotidien ne sera pas un journal low-cost”

Propriétaires depuis ce mercredi à minuit du Quotidien, Henri Nijdam et Jean-Jacques Dijoux ont livré quelques éléments sur le futur du journal. Aux lecteurs, les nouveaux hommes forts de ce pilier de la presse locale assurent que Le Quotidien nouvelle formule sera de qualité.