Nul ne peut contester que la crise soit là et bien là. Il suffit d’ouvrir son journal tous les matins pour en être convaincus : les mauvaises nouvelles succèdent aux mauvaises nouvelles. Et pourtant, on a de multiples raisons d’en douter, en cette fin d’année.
Tout d’abord, les parkings de grandes surfaces n’ont jamais été aussi pleins. A la veille de Noël, ils débordaient même au Carrefour du Chaudron et les voitures étaient obligées de venir se garer sur la 4 voies de Gillot. Ce qui représentait un danger maximum, sans que cela n’inquiète les forces de l’ordre, pourtant…
Les caddies débordent, souvent de futilités. 23 euros un paquet de 5 fusées d’artifices… Au fait, combien de centaines de milliers d’euros, peut être de millions, s’envolent en fumée, en quelques minutes, les soirs des réveillons de Noël et du Jour de l’An?
Sur les pages Facebook, on trouve nombre de photos d’enfants trônant sur des motos électriques le soir de Noël ou exhibant leurs cadeaux comme autant de trophées. Au vu des images, on a parfois l’impression d’une compétition entre parents, à qui offrira le acdeau le plus cher à son enfant, histoire de marquer les esprits des voisins ou des autres membres de la famille…
Mais le plus choquant réside peut être dans le prix de certains réveillons. Si l’on trouve des repas à 30 ou 40 euros dans certains petits restaurants, quoi dire de ce réveillon à 250 euros au Palm de Petite Ile ou encore à 199 euros par adulte dans cet autre hôtel de Boucan Canot, et de 99 euros par enfant? Quel menu peut justifier de tels prix? Et pourtant, à plusieurs jours du réveillon, ces hôtels affichent complet. Comme si, une fois encore, ce n’est pas la qualité de la soirée que l’on va passer qui compte, mais d’être vu dans les endroits les plus chers…
Et pendant ce temps, pour certains, ce soir du 31 décembre sera un jour comme un autre, où l’on sera bien content de pouvoir manger un gazon de riz avec un cari sardines…
La crise existe, c’est sûr. Mais pas pour tout le monde…