Une commission consultative régionale sur l’aménagement numérique du territoire se tenait en préfecture ce jeudi 9 avril 2015. Au cœur des discussions : les annonces faîtes ces dernières 48 heures par les opérateurs concernant le déploiement de la fibre optique à La Réunion.
Zeop, l’opérateur unique du haut débit a notamment confirmé l’arrivée de la fibre optique sur de nouvelles communes, tandis que SFR a annoncé un plan de déploiement massif sur 230 000 foyers. Pas question de laisser filer le marché à la concurrence. Pendant la réunion d’aujourd’hui, Orange a aussi annoncé pouvoir doter 80% de ses 340 000 abonnés.
Dans cette surenchère, le préfet de La Réunion, Dominique Sorain, a bien l’intention de veiller au grain. « En 2013, on savait qu’Orange pouvait couvrir 20% de Saint-Denis. Et l’Etat aurait eu à couvrir 80% du territoire. Aujourd’hui on a trois opérateurs privés intéressés. Maintenant il faut concrétiser tout ça ». Une aubaine financière également pour la préfecture sensée doter du très haut débit les zones qui ne sont pas prises en charge par des opérateurs privés.
Le déploiement du très haut débit étant une activité régulée et inscrite dans une volonté du gouvernement de couvrir l’ensemble du territoire français, Antoine Darodes – le directeur de la mission « France très haut débit », qui dépend du ministère de l’Economie – était également autour de la table ce jeudi. Lui aussi entend bien s’assurer des intentions des trois opérateurs. « C’est une chance d’avoir des entreprises investies. Maintenant, on va vérifier que ce ne sont pas que des annonces. J’ai l’impression d’être dans un rêve, il faut qu’il devienne réalité. »
De son côté la Région, « interviendra en complémentarité avec ces initiatives privées et se concentrera sur les zones à très bas débit », assure Vincent Payet, le conseiller régional délégué à l’audiovisuel et au multimédia.
D’ici la fin de l’été, les trois opérateurs devront présenter « exactement les communes et l’échéance de leur programme », insiste le préfet de La Réunion avant d’ajouter : « Il faut une totale transparence sur ce sujet et que l’on ne travaille pas dans la précipitation. » L’objectif est de couvrir l’ensemble du territoire d’ici 2022.