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La circulaire du 23 juillet est un recul

La circulaire ministérielle du 23 juillet qui vise à facilité l'accès des ultra marins aux postes de la fonction publique ne fait pas l'unanimité. L'Union SNUI SUD Trésor n'a pas attendu pour réagir.

Ecrit par Zaïa Ayama – le mercredi 01 septembre 2010 à 11H08

« Tout le monde affiche sa satisfaction à l’égard de cette circulaire mais pour nous, c’est un pas en arrière« , commence Pascal Valiamin, secrétaire départemental de l’Union SNUS-SUD Trésor. Pour le syndicat, cette circulaire dont les modalités d’application sont très imprécises risquerait de refermer les DOM sur eux-mêmes.

la circulaire est trop floue

« Favoriser le maintien sur place des fonctionnaires dont le centre des intérêts moraux et matériels est localisé dans un département d’outre mer ». Cette phrase de la circulaire interpelle le syndicat. Elle est trop floue et laisse la porte ouverte à la discrimination. Les représentants syndicaux insistent: « nous ne voulons exclure personne et surtout pas ceux qui ont uni leur destin avec La Réunion, qu’ils soient métropolitains, ou issus du bassin de l’Océan indien ».

Le syndicat reproche aussi à cette circulaire de ne pas prendre en considération les originaires des DOM partis en métropole et qui ont subi leur mobilité. « Est-ce que les mesures qui vont découler de cette circulaire ne risquent pas de bloquer leur retour sur l’île? « , s’interroge Jocelyn Cavillot, délégué général de l’US Solidaires.

Un oubli: le mot concertation

Pour eux, cette circulaire ne peut pas non plus s’appliquer de la même manière à toutes les administrations de la fonction publique dans la mesure où chacune a un fonctionnement différent et des modalités de gestion propres. Même si la problématique de l’éloignement est commune à tous les services, en revanche, tous ne rencontrent pas les mêmes difficultés en matière d’obtention de postes. Aux impôts par exemple, il faut savoir qu’un Réunionnais qui travaille aux impôts ne passera jamais toute sa vie en métropole. Et dans cette branche, ça fait trente ans que les originaires des DOM ont la priorité absolue dans les mutations à La Réunion.
 
Au regard de toutes ces particularités, « il aurait fallu auditionner l’ensemble des partenaire et mettre tout à plat, avant d’établir une circulaire », précise encore Pascal Valiamin.

On veut aller trop vite

« Ce n’est pas en une circulaire et en un mois que nous allons régler des problèmes vieux de 60 ans », souligne Jean-Paul Bénard, représentant national du syndicat national unifié des impôts. Pour lui, elle a été publiée « en catimini » pendant les vacances. « On attend une politique claire depuis 1946, alors on peut bien attendre quelques mois de plus! », ajoute Pascal Valiamin qui déplore le côté « fait à la va-vite » de cette circulaire, sans prendre en compte les dispositifs déjà en place.

Il y a tout de même un point sur lequel la circulaire du 23 juillet est claire: les différentes administrations doivent rendre leurs propositions à la fin du mois de septembre. Dans un mois exactement.

 

 

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