« Nous nous sentons un peu coincés entre un besoin pressant de ressources financières, une convention qui met une part significative de ces ressources sous une condition très déplaisante (ndlr : convention signée en 2013 entre la Région et la commune prévoyant l’ouverture de la carrière) et une partie de la population qui craint pour sa santé et l’environnement », indique Vanessa Miranville, entourée de Gilles Hubert (1er adjoint) et Didier Fontaine (élu aux finances).
Si elle s’était d’abord positionnée contre, la première magistrate se défend : « La situation a changé depuis 2014, on ne peut pas tenir à la lettre tout ce qu’on écrit dans un programme, il faut tenir compte du contexte qui évolue ». Pour l’élue, le projet initial et le projet actuel sont bien différents, et la commune se trouve désormais en situation très difficile.
« Les autres carrières et autres sources d’approvisionnement ne sont-elles pas suffisantes ? »
L’édile évoque ensuite les premiers résultats du [sondage Ispos effectués sur 300 administrés]urlblank:http://www.zinfos974.com/Carriere-des-Lataniers-La-mairie-laisse-le-choix-aux-Possessionnais_a105379.html . « 85% des sondés estiment le désenclavement routier important ou prioritaire, le chiffre est de 55% pour l’aménagement du front de mer, et de 43% pour l’aménagement du parc Rosthon », tient-elle à souligner (ndlr : aménagements qui seraient financés par la Région en cas d’exploitation de la carrière).
Concernant l’axe routier qui devrait permettre de relier la Zac Coeur de ville, la commune explique avoir transmis [le projet présenté par le collectif Lataniers Nout Ker d’Vie]urlblank:http://www.zinfos974.com/Consultation-sur-la-carriere-des-Lataniers-On-nous-ressert-le-meme-cari-gate_a105678.html mais souligne aussitôt que la question financière reste entière. Toutefois, les élus tentent de rassurer : « Aucun choix n’a été fait aujourd’hui. Et aucune décision n’a été prise concernant la liaison routière ».
« Il s’agit aussi de savoir si la carrière des Lataniers est réellement nécessaire pour la réalisation du chantier de la NRL », poursuit Vanessa Miranville. Un courrier relayant cette question posée par les citoyens a été envoyé au préfet et à la Région. Il y est aussi demandé si les autres carrières et autres sources d’approvisionnement ne suffisent pas à sa réalisation, et si la solution dite « viaduc » ne pourrait pas éviter l’ouverture de cette carrière.
Toujours pas de réponse
La commune affirme nécessaire de s’assurer que l’objet de la convention existe bel et bien encore à l’heure actuelle, avant d’envisager toute évolution dans la démarche. Si la carrière n’est plus utile pour la NRL, alors l’objet de la convention n’existe plus, souligne en effet Thierry Denys, le directeur de cabinet.
Se félicitant d’avoir fait plus que ses engagements conventionnelles, notamment en « organisant un dialogue avec les citoyens », l’équipe exige de la Région qu’elle indique, « comme c’est prévu dans la convention », comment elle compte mettre en œuvre « les moyens utiles et nécessaires pour réduire les nuisances liées à l’exploitation de la carrière ». « La question ce n’est pas seulement ‘quoi’ mais surtout ‘comment' », estime Vanessa Miranville. Alors que le courrier a été envoyé le 24 octobre dernier, l’élue exprime son mécontentement de n’avoir pas obtenu de réponse.
Pour l’heure, la position des sondés sur la carrière en elle-même n’a pas été livrée. Les résultats complets seront communiqués le 1er décembre prochain.
