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La carotte ou la bâton ?

Comment remercier ce personnel qui s’est investi dans les établissements classés zone d’éducation prioritaire (ZEP) avec au bout l’amélioration des résultats scolaires des élèves qu’ils avaient à leur charge ? La ministre de l’Éducation n’a pas fait dans la dentelle, elle a choisi le bâton. Pas de mère Noël pour ces collègues et ces élèves. […]

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 18 décembre 2014 à 10H07

Comment remercier ce personnel qui s’est investi dans les établissements classés zone d’éducation prioritaire (ZEP) avec au bout l’amélioration des résultats scolaires des élèves qu’ils avaient à leur charge ?

La ministre de l’Éducation n’a pas fait dans la dentelle, elle a choisi le bâton. Pas de mère Noël pour ces collègues et ces élèves.
Entre les années 2000 et 2012, près de 1000 établissements scolaires perdent la classification et sont exclus du réseau d’éducation prioritaire perdant ainsi des moyens supplémentaires.

Aujourd’hui, nombre de ces établissements encore classés en ZEP, sortira tout bonnement de l’éducation prioritaire : pas de REP ou de REP + pour eux.

Est-ce à dire que leur environnement économique, social et culturel a totalement changé ? Nous ne pouvons que l’espérer !
À la rentrée 2015, à La Réunion, 24 REP et 21 REP + seront mis en places excluant certaines écoles pourtant défavorisées, mais plus éligibles d’après les nouveaux critères. Le ministère a décidé de n’accorder le label REP qu’aux collèges et écoles du même secteur collège. Cette décision aura pour effet, dans notre académie, de priver ces écoles de personnel supplémentaire. Et, nous savons que les besoins, à la Réunion, sont manifestes. Cette décision engendra de fait un accroissement du nombre d’élèves par classes dans ces écoles.

Alors même que l’amélioration des résultats des élèves était liée à la mise en place de ce dispositif parce qu’il permet d’avoir des ressources spécifiques (classes réduites, travail en petits groupes, pédagogies innovantes, indemnités spécifiques, scolarisation des enfants de moins de trois ans…), le déclassement de ces écoles pourtant « nécessiteuses » aura de lourdes conséquences quant à l’avenir des élèves qui les fréquentent. Tout le travail effectué par ces équipes d’écoles depuis des années sera perdu, car non inscrit dans la durée.

SAIPER UDAS 974

 

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