Créations d’emplois au ralenti, chômage, augmentation de l’inflation, baisse de la consommation des ménages, ralentissement de l’investissement des ménages et des entreprises, depuis la fin de l’année 2008, les voyants de l’économie réunionnaise ont viré au rouge.
Le plan ORSEC (Organisation de la Relance et de la Sauvegarde de l’Economie et de la Consommation) a été lancé en novembre pour faire face aux crises bancaire et financière.
La Réunion est sous l’effet d’un report des conséquences de la crise, ainsi tout moyen d’anticipation peut contribuer à diminuer les effets.
« Nous sommes dans une posture d’anticipation« , souligne Dominique Vienne, le vice-président Industrie-BTP à la CGPME, qui ajoute que les effets de la crise « vont apparaître au prochain trimestre« .
La CGPME propose des mesures urgentes de soutien aux TPE et PME. Et dès mercredi, la caravane Orsec commence son périple à travers l’île. Objectif de la manœuvre : présenter la mission de la CGPME à l’occasion d’une conférence.
Le Crédit agricole et l’université apportent leur contribution à cet événement. Dominique Grand, le directeur général adjoint du Crédit agricole a rappelé que l’ensemble des banques s’associent aux autorités publiques pour mettre en place des mesures. « Le Crédit agricole a par ailleurs créé un fond d’accompagnement aux entreprises, d’un million d’euros, pour aider ponctuellement les entreprises à sortir de mauvaises passes« .
De son côté, Alain Barbier, porte-parole de l’Université de la Réunion a affirmé que la fac souhaite apporter sa contribution « à la gestion de la trésorerie d’entreprise. C’est là d’ailleurs que la banque a son rôle le plus important à jouer pour apporter son aide et en même temps c’est là qu’elle prend le plus de risques. Donc à travers ce partenariat fort, nous voulons sensibiliser les entreprises et leur donner les principes de gestion, les aider et accentuer la confiance nécessaire entre les entreprises et les banquiers« .
Reste à savoir comment convaincre car « l’un de nos enjeux est d’aller vers ceux qui n’osent pas venir à nous par peur ou par timidité« , conclut Dominique Vienne.