Dans moins d’un mois, si les délais sont respectés, les premiers français devraient passer à l’épreuve de la piqure pour se faire vacciner contre la grippe A. C’est l’information principale que l’on peut retenir du protocole de vaccination envoyé par le ministère de la Santé et de l’Intérieur aux préfets de région et de département, dont, bien évidemment, Pierre Henry Maccioni. Un protocole rendu public sur le site du ministère et téléchargeable ci-dessous.
Dans le document, qui commence par préciser que la vaccination est apparue comme la meilleure « solution », il est ajouté que la « campagne n’a pas vocation à se renouveler I’an prochain » et que par conséquent, « le gouvernement a commandé des doses de vaccin, afin d’être en mesure de proposer, si cela s’avérait nécessaire, à l’ensemble de la population une couverture vaccinale contre le nouveau virus ». La note précise dans la foulée que « cette vaccination pourrait être offerte à toute la population sur une période de quatre mois (…) L’objectif est d’être en mesure d’activer ce dispositif à compter du 28 septembre 2009 ».
Une organisation casse-tête
Est ensuite détaillé le rôle que devra tenir le préfet et son équipe dans cette grande campagne de vaccination. Ce dernier « établira un plan départemental de vaccination, désignera un chef de projet, constituera auprès de lui une équipe opérationnelle départementale et mettra en place un comité de pilotage ».
Les principales difficultés que rencontreront les services de la préfecture dans cette opération sont, pour le ministère, « la nécessité d’une traçabilité individuelle systématique, (…) la nécessité de définir un ordre de vaccination pour des populations prioritaires, (…) les volumes de données à traiter et les limites des systèmes d’information disponible ».
Un site de vaccination pour 100.000 habitants
En l’espace de quatre mois, il devra être possible de vacciner l’ensemble de la population du département, deux fois et dans un intervalle de trois semaines. Pour ce faire, devront être trouvés « un minimum de trois sites de vaccination spécialement créés pour I’occasion ». Des sites qui devraient être bien plus nombreux à La Réunion puisque ces centres ne doivent « pas couvrir plus de 100.000 habitants ». Par ailleurs, les établissements de santé ne doivent pas être des centres de vaccination. Concernant les enfants, ils seront vaccinés au sein même des écoles par des équipes mobiles.
Le préfet a jusqu’au 10 septembre pour adresser son rapport sur l’organisation de cette grande campagne de vaccination.