Qui des squatteurs ou de la SEDRE gagnera la guerre psychologique lancée depuis une semaine ? Comment opposer droit au logement au respect de la procédure d’attribution des logements ? Philippe Lapierre, le directeur général de la SEDRE fait parler le droit.
i[« Ca nous a surpris. On n’a jamais donné l’ordre de couper l’eau dans les lotissements occupés tout simplement car à notre connaissance ces logements n’étaient pas encore raccordés » ]i, précise d’emblée Philippe Lapierre. i[« La réponse se trouve vraisemblablement du côté de la Créole, la régie des eaux de la commune de Saint-Paul, à moins que ça soit une nouvelle manipulation. Il y a des enfants en bas âge, certes, mais ils occupent de façon illégale les logements. Il ne faut pas que la situation soit inversée et que la SEDRE soit montrée du doigt car c’est ce qui est en train de se passer. Nous avons des contrats de location en cours de constitution et des familles qui attendent »]i.
b[Pas de préférence particulière]b
Des familles qui sont passées par la procédure normale, c’est-à-dire fléchées par les « réservataires » que sont la CAF, le Conseil général ou encore la mairie de Saint-Paul sont en attente.
Concernant les soupçons de préférence d’attribution des logements à des personnes extérieures à la commune de l’Ouest, Philippe Lapierre balaye ces rumeurs d’un trait. i[« Sur les 56 logements du lotissement Bois de Corail, seules quelques familles ne sont pas de Saint-Paul. Une venant de la Possession, une autre originaire de Saint-Paul mais dont le dossier a été instruit à Saint-Pierre car ils y habitent de façon provisoire et enfin une autre par la CAF de Saint-Leu, c’est absolument tout »]i.
Selon Philippe Lapierre les 56 logements du lotissement de l’Eperon ont justement pour but de résorber en partie les familles délogées dans le vaste projet de RHI de la zone.
b[Procédure en référé]b
Une réunion s’est tenue hier après-midi entre les différents acteurs concernés, qu’ils soient du Département, de la commune de Saint-Paul et donc de la SEDRE. Mais le délogement des cinq familles squatteuses passera par la voie judiciaire. i[« Nous avons lancé une procédure en référé qui devrait déboucher sur l’expulsion »]i, prévient le directeur de la SEDRE.
Tout a été fait en bonne et due forme selon lui. i[« Nous avons procédé au constat d’huissier constatant l’occupation des lieux. Son deuxième passage leur a intimé l’ordre de quitter les logements et enfin l’huissier est passé une troisième fois pour constater qu’ils s’y trouvaient encore »]i.