Dans son discours de clôture à l’université d’été du Parti socialiste, Martine Aubry a repris son rôle de première opposante au chef de l’Etat en axant son discours sur les thèmes des finances publiques, pouvoir d’achat, chômage et sécurité.
La première secrétaire a déclaré « trois ans d’échecs, trois ans de mensonges, trois ans de dérapages, ce n’est pas une présidence, c’est une épreuve. Si le déficit et l’endettement étaient des disciplines olympiques, Nicolas Sarkozy ramènerait des médailles à la France » sous les applaudissements de la salle.
Elle a, en outre, critiqué les « évacuations de Roms indignes et brutales » accusant Nicolas Sarkozy de « jouer sur les peurs, c’est abaisser la République« . Martine Aubry a dénoncé la politique sécuritaire mise en place pendant l’été par le gouvernement, ainsi que son projet de déchéance de la nationalité Française de certains délinquants.
Une unité affichée
L’heure est à l’alternance pour les socialistes confortés dans leurs idées par une série de sondages positifs. Martine Aubry a souligné que « la droite sera débordée par les propositions du PS« , bien que son discours d’hier en comportait très peu.
Le PS va mettre en place ses conventions pour préparer son projet présidentiel. Le forum, prévu début 2011, sur la sécurité et la citoyenneté sera avancé à l’automne à cause de l’actualité.
Présente à la Rochelle, l’ancienne ministre de la Justice, Marylise Lebranchu, a souligné que « Martine Aubry avait réussi en un an le tour de force de faire du PS le lieu où se construit l’alternance. On chasse désormais en meute et celui qui veut faire autrement, qu’il s’en aille« .
l’université d’été de la Rochelle a été le symbole de l’unité au Parti socialiste. Les principaux ténors étaient présents, à l’exception de Dominique Strauss-Kahn.
Pourtant, des voix s’élèvent pour réclamer une accélération du calendrier des primaires, notamment François Hollande, Martine Aubry s’est portée garante des échéances internes du PS déclarant « Chaque chose en son temps« .
Pour la première secrétaire l’heure est « au travail de fond et collectif. Laissons les emballements et les empressements à Nicolas Sarkozy« .
Le candidat du PS choisi pour affronter la droite en 2012, sera désigné à l’automne prochain.