Difficile de circuler hier soir au Parc des expositions de Paris. Et pour cause. La dixième édition de la Nuit de la Foire de Paris a réuni une foule immense. Cette soirée constitue l’événement majeur de la Foire et change de registre pour 2010. A l’honneur cette année : les tropiques. Et l’outre-mer.
La culture des îles est présentée autour de divers artistes de la musique, de la danse et de l’humour.
La Réunion a participé aux festivités par la présence de trois grands noms : Johny Guichard, Benjam et les danseurs de l’école Caribailes. « C’est un plaisir total de pouvoir partager ce moment avec les Réunionnais d’ici« , confie Johny Guichard. « On devrait faire ça plus souvent, car je trouve que les Réunionnais ne sont pas assez représentés à Paris« .
De nombreux antillais ont acclamé les stars du zouk quand les Réunionnais sont restés discrets. Mais tous étaient unis face à leurs célébrités locales.
Sur scène, Benjam a mis le feu au public. « C’était un peu stressant« , avoue le chanteur. « C’est un nouveau public et je ne savais pas comment il allait réagir. Quand j’ai vu tout le monde danser, qu’il n’y avait plus de réunionnais ou d’antillais, je me suis dit que la musique est magique« . La troupe des Caribailes a également enchanté les Parisiens.
« En tant qu’école afro-caribéenne et de l’Océan Indien, nous étions obligés d’être présents« , explique Iskender Akhoune, dirigeant de Caribailes. « Le public est réactif, il nous rend ce qu’on donne, ce qui est sympa« .
Les visiteurs ultra-marins étaient contents de cette large place accordée à leurs DOM. « On devrait faire ça tout le temps, c’est plus agréable« , remarque Marie-Liliane, une Bénédictine installée depuis vingt-six à Paris. Malgré le froid, l’ambiance était à la fête. Le soleil et la danse des îles ont réchauffé les corps. Et les cœurs.
Sandrine Coupat