Dov Zerah, Directeur général de l’AFD (l’Agence française de développement), a présenté hier le bilan de l’Agence en Outre-mer. Avec près d’un milliard d’euros de nouveaux financements en 2010, celle-ci a renforcé son appui aux collectivités locales et au secteur privé, dans la lignée des missions qui lui ont été confiées par l’Etat.
Opérateur du financement du développement en Outre-mer, l’AFD a soutenu les acteurs publics et privés face à la crise qui a touché les économies ultramarines en 2009. Son action s’inscrit dans les objectifs fixés par le Conseil interministériel de l’Outre-mer de novembre de la même année.
En 2010, l’AFD a consacré 957 millions d’euros au financement d’actions dans l’Outre-mer sur un total de 6,8 milliards d’euros de financement pour le monde entier.
L’enveloppe la plus importante est allée à la Martinique (214 millions d’euros), suivie de la Réunion (193), la Guadeloupe (161), la Nouvelle-Calédonie (134), la Polynésie (120) et la Guyane avec 85 millions d’euros (voir la liste complète plus bas).
Près de la moitié des fonds (soit 437 millions d’euros) ont été attribués sous forme de prêts au secteur public. Les infrastructures et le développement urbain sont le premier secteur d’intervention des fonds utilisés.
Le plan de relance de l’économie soutenu en partie par l’AFD
L’Agence accompagne les collectivités locales d’Outre-mer dans l’élaboration et le financement de leurs programmes d’investissement dans les secteurs prioritaires comme l’éducation, l’environnement, la santé et les transports. En 2010, elle a augmenté ses prêts aux collectivités de 27% pour leur permettre de financer et de mettre en œuvre leurs plans de relance.
L’Agence finance des projets visant à améliorer les conditions de vie des populations en Outre-mer. Sa présence dans le capital de sept sociétés immobilières lui permet d’ailleurs d’agir directement sur la construction de logements sociaux et intermédiaires.
Les financements 2010 de l’AFD dans l’Outre-mer contribueront par exemple à l’amélioration du réseau d’assainissement pour 255.000 personnes, l’aménagement de plus de 900.000 m2 de zones d’activités économiques ou encore la construction de plus de 6.000 logements sociaux, bénéficiant à près de 18 000 personnes.
A peine l’annonce des chiffres de l’année 2010 faite, son directeur s’est déjà projeté dans les années à venir."Nous allons concentrer l’effort financier de l’Etat en faveur des investissements structurants. Nous développerons aussi le financement direct des projets d’investissement des PME, aux côtés de nos partenaires bancaires, afin de leur permettre de partager les risques, de stimuler des opérations novatrices et de soutenir des secteurs stratégiques grâce à la présence de nos agences dans l’ensemble de l’Outre-mer".