Les chiffres de la Direction régionale des Douanes pour l’année 2010 qui ont gratifié la Réunion d’une exportation, certes toujours faible, mais en progression sont également révélateurs d’une exportation moins flatteuse. Celle des déchets.
Du fait de son isolement géographique et de l’étroitesse de son marché, la Réunion ne peut naturellement développer toutes les filières de recyclage de déchets. Grâce à l’effort consenti en terme de tri sélectif, la mise en place des filières d’exportations de déchets qui acquièrent une valeur marchande grandit d’année en année.
L’Inde : la destination "favorite" en quelque sorte
Ces exportations progressent de 47,5% en valeur en 2010, ce qui correspond à 91.500 tonnes de déchets (voir le tableau). Ces déchets suivent des filières d’exportation différentes suivant leur contenu, dangereux ou non.
Les déchets non dangereux constituent la plus grande part des tonnages exportés. Ce sont essentiellement des déchets métalliques (42.800 tonnes) et du papier, carton (34.600 tonnes). L’Inde en est la destination principale (80% pour les déchets métalliques et 60% pour le papier et le carton).
Toutefois, d’autres pays se positionnent comme la Malaisie, Singapour et le Pakistan (déchets métalliques essentiellement avec plus de 20.000 tonnes), la Chine et la Thaïlande (papier, carton) avec 13.000 tonnes.
La métropole pour le traitement des déchets dangereux
La métropole, quant à elle, est destinatrice des déchets dangereux, à hauteur de 4.700 tonnes. Ils sont constitués de piles et d’accumulateurs hors d’usage, de produits résiduaires des industries, d’huiles usagées et de déchets pharmaceutiques.
Pour les filières spécialisées, l’Afrique du Sud reçoit 96% des déchets de verre exportés de la Réunion (8.100 tonnes). Sur l’aluminium et le cuivre, l’Inde est en position de quasi-exclusivité, et Hong-Kong s’approprie les matières plastiques.
Enfin, à un degré moindre, Madagascar et les Comores sont destinataires principaux des pneumatiques usagés avec tout de même 70 tonnes.