Cette part ne représente que 19% de la population des 18 ans ou plus, avec 90 600 adultes titulaires d’un diplôme du supérieur et 23 100 étudiants. Si on prend en compte les natifs, qu’ils résident sur l’île ou en métropole, ce chiffre tombe même à 17%.
Les jeunes générations plus diplômées que les anciennes
Toutefois, cette part tend à augmenter. En 1990, les diplômés ou étudiants ne représentaient que 4% des natifs. Un chiffre multiplié par 4 au cours des vingt dernières années, ce qui correspond à une progression deux fois plus rapide qu’en métropole. Parmi les résidents, ce sont ainsi 28 % des 25 à 34 ans qui sont diplômés du supérieur, 14 % des 45-54 ans et 8 % des 65-74 ans. Toutefois, même pour les plus jeunes, l’écart avec la métropole reste important.
L’étude de l’Insee révèle par ailleurs que les natifs diplômés ou étudiants du supérieur sont peu mobiles. En effet, seuls 31% d’entre eux résident dans une autre région que celle de leur naissance, contre 40% au niveau national. Aux Antilles et en Guyane, cette mobilité atteint les 45%.
Parmi les diplômés, les natifs de l’île sont majoritaires
À La Réunion, les diplômés du supérieur ou étudiants qui entrent sur l’île sont plus nombreux que ceux qui la quittent. Un solde excédentaire qui s’explique surtout par le faible nombre de départs des natifs.
De plus, 58 % des résidents diplômés ou étudiants du supérieur sont des natifs, soit 6 points de plus que dans la moyenne des régions françaises. Une proportion qui a augmenté par rapport aux années 1990, quand cette part n’était que de 48 %.
Autre aspect souligné, La Réunion attire peu les étudiants du supérieur. Parmi les 23 100 qui résident sur l’île, seuls 5 000 sont nés ailleurs, soit à peine 22 %. L’île n’est donc pas encore un pôle étudiant attractif, affirme l’institut de sondage. Une faiblesse de l’attractivité qui s’explique aussi par la distance géographique avec la métropole. Par ailleurs, 1/3 des natifs partent poursuivre leurs études en métropole.