Huit des 13 salariés de la Réserve naturelle marine de la Réunion (RNMR) ont entamé une grève aujourd’hui devant leurs locaux, à Saint-Leu. Ils dénoncent « le non-respect de la convention collective et le non-versement des 50 euros », négociés par le Cospar l’année dernière.
Les grévistes veulent notamment un changement de statut du GIP – RNMR (Groupement d’intérêt public – Réserve marine naturelle de la Réunion) et demandent une transformation en un syndicat mixte. « On souhaite être intégré en tant qu’agent de la fonction publique à la Région, c’est d’ailleurs la solution la moins chère », indique Frédéric Deboivilliers, représentant syndical de la SAFPTR (Syndicat autonome de la fonction publique territoriale de la Réunion).
« On estime qu’à travail égal, salaire égal »
En 2008, l’ensemble des missions de l’APMR (Association Parc Marin de la Réunion) a été transféré au GIP-RNMR. Une convention de partenariat a permis à l’APMR d’y poursuivre ses missions. Mais « la convention collective n’a pas été respectée, ni la grille des salaires. On demande un rattrapage », affirme le représentant syndical, qui rappelle que « le GIP a une durée de vie limitée à 30 ans ».
Une première proposition a été faite par la Direction : « On nous calquerait sur la grille de rémunération des ATE (Agents techniques de l’Environnement) qui travaillent au Parc National mais sans l’indexation, et éventuellement le versement d’une prime de risque de 100 euros, » s’indigne le représentant syndical. « On estime qu’à travail égal, salaire égal ».
Les grévistes demandent par ailleurs la création de la 1ère Police territoriale de l’environnement, « qui se ferait en partenariat avec l’État et la Région ». Aujourd’hui « on fait la police sous le droit privé », lâche le syndicaliste.
La grève est reconduite demain.