La Réserve naturelle marine de la Réunion a validé fin 2012 son plan de gestion pour les cinq années qui viennent. Un plan arrêté par le préfet début 2013.
C’est dans la logique de ce nouveau départ que le groupement d’intérêt public « Réserve marine », a mandaté un médiateur. Son nom : Philippe Barret.
Consultant en médiation environnementale, l’homme connaît déjà le territoire de la Réunion pour avoir été sollicité par d’autres structures. Il a ainsi été prestataire pour le compte du Conservatoire botanique de Mascarin. En métropole, il est également une référence dans les conflits d’usages et est intervenu dans des conflits similaires à celui que l’on retrouve localement entre acteurs et usagers des parcs nationaux notamment.
A la Réunion, il a rencontré une vingtaine de structures impliquées dans la gestion de la réserve marine, tant du côté des collectivités, des usagers que des scientifiques.
Contrairement à ce qui pourrait être perçu, la focale de la crise requin ne constitue pas la seule problématique abordée par le médiateur.
« C’est beaucoup plus large que la crise requin. Il a été mandaté pour mettre à plat les conflits d’usages » qui peuvent exister entre la réserve et l’ensemble des partenaires et personnes qui pourraient se trouver en porte-à-faux avec le GIP, informe Soraya Issop-Mamode, directrice de la Réserve.
« Lever tous les freins »
Le premier tour de table de Philippe Barret s’est achevé la semaine dernière. Il consistait à une première approche qualifiée « d’étude de faisabilité ». « Les entretiens qu’il a pu avoir sont strictement anonymes », relève Soraya Issop-Mamode. Les agents du GIP en sauront plus sur le contenu du rapport puisque le médiateur doit le rendre à la fin août.
Une fois cette phase de restitution dépassée, une seconde, plus opérationnelle, devra débuter, toujours sous la houlette de Philippe Barret. L’objectif étant de « lever tous les freins » qui peuvent exister entre la réserve et ses interlocuteurs, pour ne pas dire contradicteurs.