C’est un Didier Robert à peine handicapé par son entorse d’il y a quelques jours qui s’est présenté face à la presse ce matin du côté de l’Etang-Salé. Le président de Région, notamment entouré des membres de sa majorité, dont Yolaine Costes la régionale de l’étape puisqu’elle fait partie de l’équipe municipale de la ville du Sud, a jeté les bases de ce à quoi ressemblera la filière aquacole dans l’île, mêlant aspect touristique et recherche et développement. Il annoncé officiellement la construction, à moyen et long terme de différents projets structurants pour la filière aquacole.
Un musée au cœur des bassins d’élevage
Tout d’abord, le plus emblématique car il sera, à n’en pas douter, visible depuis les quatre voies rapides avec ses grandes voutes, le « Centre des eaux douces ». Derrière ce nom peut évocateur sortira de terre à l’horizon 2013/2014 un musée à la fois ludique et pédagogique sur l’eau « évidemment » et les problématiques environnementales qui y sont liées. Le coût global prévisionnel est pour l’heure estimé à 6,8 millions d’euros. Très concrètement, ce projet s’inscrit dans la bonne connaissance déjà acquise de l’association Réunionnaise de Développement de l’Aquaculture (ARDA) qui gère les bassins d’élevage sur le même site de l’Etang-Salé.
Le musée qui sera installé au cœur des bassins fera découvrir au public les richesses et la fragilité des écosystèmes aquatiques tropicaux insulaires. Un projet qui, pour l’anecdote, avait été remisé au placard par l’ancienne mandature régionale. Jean-Claude Lacouture, maire de l’Etang-Salé, fier de voir aboutir ce projet sur son territoire parle « de manque de financement » à l’époque. La réalité voulait que ce projet de musée de l’eau soit en concurrence directe avec la désormais fameuse MCUR.
Rencontre avec Ibrahim Patel
Autre projet, tourné cette fois du côté des professionnels et des scientifiques, celui de la création d’un « Pôle Régional Mer ». Il devra regrouper les acteurs que sont l’IFREMER, l’Institut de Recherche par le Développement (IRD), l’ARVAM (association pour la recherche et la valorisation marine) jusqu’à l’Université de la Réunion, dans un esprit fédérateur des compétences de chacun autour de programmes de recherches. Coût estimé : 6,5 millions d’euros. Si le projet est déjà acté, l’emplacement sur le Port reste à déterminer. « Je rencontrerai la semaine prochaine le président de la CCI pour discuter avec lui de la libération du foncier sur le port de la Pointe des Galets », a affirmé Didier Robert.
Coopération régionale renforcée
Enfin, d’autres projets comme la coopération régionale sont sur le point d’être lancés ou le sont déjà. Exemple, la coopération débutée dès 2010 avec le Mozambique avec l’aquaculture du crabe de mangrove notamment. D’autres concernant le tilapia devraient voir le jour avec des pays de l’Afrique de l’Est et de Madagascar.