L’Association de Défense des Intérêts des Possessionnais ne lâche pas le morceau. L’ADIP réclame une « totale transparence » concernant le financement des sondages de la mairie.
Le 19 février, le maire de La Possession, Roland Robert, présentait à la presse les conclusions d’un sondage commandé par ses services dans lequel l’action municipale et l’image du 1er magistrat étaient disséquées par les administrés. L’enquête téléphonique avait été menée par l’institut CSA, depuis Paris.
Problème : des Possessionnais interrogés livrent très rapidement qu’une partie des questions posées n’ont pas été restituées au public. L’opposition s’empare de l’affaire.
La majorité de Roland Robert avoue qu’en toute fin de l’enquête, des questions sur le choix politique pour 2014 ont effectivement été abordées. L’affaire aurait pu en rester à ce stade.
Mais de son côté, l’ADIP réclame à son tour les pièces comptables qui justifieraient de l’emploi d’argent public à des fins électoralistes. « De nombreux témoignages montraient que le sondage dépassait largement les items présentés par la commune et portait aussi sur les intentions de vote des administrés pour la prochaine élection municipale. Or, cet aspect ne peut être financé par la collectivité, c’est aux partis politiques d’en assurer le financement », justifie Jean-Paul Fois, président de l’association.
Aucune trace du règlement du PCR
La réponse de la majorité ne convaincra pas l’ADIP. Dans un courrier, l’adjoint aux finances, Jean-Hugues Savigny, mentionnait que « le PCR avait financé la partie politique du sondage ». Si c’est bien le cas, les documents comptables devraient en avoir gardé une trace. Il y a peu, à la demande de l’ADIP, le maire transmet une salve de documents parmi lesquels le bon de commande et la facturation du sondage.
Mais le compte n’y est toujours pas, déplore Jean-Paul Fois. « Au vu du contenu des documents transmis, rien ne permet de connaître la nature de la commande. En effet, aucun détail sur les items envisagés ne figure sur le bon de commande », ce que l’ADIP avait réclamé. « Mais on trouve en bas de page du bon de commande le montant prévisionnel du sondage (un peu plus de 8.000 euros, ndlr), ce qui laisse à penser que le maire avait demandé au préalable un devis détaillé sur les prestations réclamées. Ce sont des éléments que nous n’avons pas ! », regrette-t-il. « En tout état de cause, à la question initiale : qui a payé quoi dans cette affaire des sondages, les documents transmis par la mairie ne nous permettent pas d’avoir de réponse », constate-t-il.
Déterminé, comme à son habitude, Jean-Paul Fois réitère sa demande de communication intégrale des documents. « Il y a eu simulacre de transparence. L’ADIP compte bien réclamer au maire un devis détaillé », promet-il. Question de transparence…