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La Possession: Jean-Yves Morel jette l’éponge, un duel Robert-Miranville au second tour

Le candidat de La Possession Avenir investi par l’UDI, Objectif Réunion et l’UMP, Jean-Yves Morel, a décidé de se retirer du second tour, vient-il d’annoncer à l’occasion d’une conférence de presse. Il a par ailleurs expliqué à la presse qu’il ne donnera aucune consigne de vote à ses électeurs, estimant qu’ils n’est de toute façon […]

Ecrit par zinfos974 – le mardi 25 mars 2014 à 14H29

Le candidat de La Possession Avenir investi par l’UDI, Objectif Réunion et l’UMP, Jean-Yves Morel, a décidé de se retirer du second tour, vient-il d’annoncer à l’occasion d’une conférence de presse. Il a par ailleurs expliqué à la presse qu’il ne donnera aucune consigne de vote à ses électeurs, estimant qu’ils n’est de toute façon « pas propriétaire du vote de nos électeurs ».

« Nous ne ferons alliance avec personne. Ni de façon passive avec Vanessa Miranville qui ne souhaitait que ça, ni avec Roland Robert », lance le désormais ex-candidat.

Pour lui, voter Vanessa Miranville c’est finalement du même acabit que voter Roland Robert. Avant d’en arriver à cette conclusion, Jean-Yves Morel a annoncé qu’il était prêt à se rapprocher de la candidate « sans préjugés », prêt qu’il était à lui accorder ses 19% des voix. Mais « Vanessa Miranville a ignoré notre tête de liste », commentent ses deux colistières Françoise Sadon et Valérie Bénard.

Les échanges qui ont malgré tout pu exister entre la candidate de Possession Ecologie et le camp Morel l’ont été grâce à l’intervention de ce tandem féminin. Valérie Bénard, qui a donc joué les intermédiaires, raconte quant à elle le dialogue biaisé qui s’est instauré entre Vanessa Miranville et elle. De ce que Valérie Bénard décrit de cet échange, c’est bien sur la personne même de Jean-Yves Morel que les échanges ont bloqué. Le fait que leur tête de liste soit d’emblée évincée des discussions n’a pas permis d’aller plus loin et d’envisager une hypothétique alliance.

L’autre volet de ces dernières 24 heures absolument ubuesques concerne la rencontre entre Roland Robert et Jean-Yves Morel. Le patron de La Possession Avenir confirme avoir entamé des discussions avec son ennemi juré tout en mentionnant qu’il n’avait fait que répondre à une demande de contact venue du maire sortant. « On a répondu à ceux qui voulaient bien discuter », affiche le candidat de droite. Le fait même d’ouvrir ces discussions et donc d’entrevoir une possible alliance avec Roland Robert – chose impensable encore dimanche matin – n’est pas un problème selon Jean-Yves Morel. En tête de liste ayant rassemblé 19% des suffrages, il était encore en mesure de discuter avec Roland Robert « sur une plateforme de gouvernance et de projets ». A l’inverse d’une porte laissée ouverte par le maire sortant, « Vanessa Miranville a craché sur les 19% de notre électorat », affirme-t-il. « La Possession n’a rien à gagner en votant Vanessa Miranville », déclare Jean-Yves Morel. Autre morceau choisi : « le remède supposé (en référence à Vanessa Miranville, ndlr) est pire que le mal (les 43 années de mandat Robert, ndlr) ». Après avoir brossé un tel portrait de ses deux concurrents, pourquoi donc avoir tenté des alliances ? « Discuter n’est pas signer », affirme-t-il. « Avec 19%, un score respectable mais décevant, il était encore possible de se positionner en arbitrage », révèle-t-il aujourd’hui. Autrement dit, il s’agissait d’une dernière carte à abattre.

Cette tentative de rapprochement d’entre-deux tours avec la liste PCR ne signe-t-elle pas sa perte de crédibilité vis-à-vis justement des personnes qui ont voté pour lui ? Jean-Yves Morel tente de s’en défendre en rappelant que « jouer n’est pas signer », en faisant référence à ce protocole de fusion de listes qu’il n’a finalement pas signé. C’est un vote de ses 39 colistiers hier soir qui a scellé ce refus.

Dans le camp de Roland Robert, la lecture est légèrement différente. Selon des proches du maire sortant, « le protocole rédigé hier devait être soumis respectivement aux colistiers des deux listes. Chacun devait se revoir ce matin à 9h. C’est là que deux sons de cloche divergent. Un colistier de Jean-Yves Morel nous a signalé que le protocole était signé mais l’intervention d’un autre colistier qui n’avait pas participé au pré-projet, et par ailleurs défavorable à cet accord, a fait changer d’avis Jean-Yves Morel », livrent des proches de Roland Robert.

Jean-Yves Morel, qui dit vouloir prendre le temps de la réflexion sur son avenir politique, a néanmoins affirmé qu’il resterait un opposant « extérieur au conseil municipal ».

C’est donc un match Robert/Miranville qui aura lieu au second tour mais cette parenthèse folle marquera sans doute les électeurs de droite et du PCR.

 

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