Les services de la mairie de La Possession tournent au ralenti depuis mardi matin. Au sein du personnel, une autre fracture se joue, comme souvent lors d’une grève, entre les grévistes et les non grévistes.
Du personnel non gréviste aurait ainsi été intimidé ces dernières heures par certains manifestants les incitant à quitter leur poste.
Des insultes auraient également été proférées à l’égard des membres de l’équipe Miranville. Une preuve de plus que la tension a monté d’un cran depuis hier.
Alain Deliron, trésorier Force Ouvrière, dément toute forme de pression venant des rangs de l’intersyndicale. Rappelons que trois syndicats – FO, SAFPTR et UNSA – sont engagés dans ce bras de fer avec la mairie.
Selon le représentant du personnel, aucun manifestant n’est passé dans les services pour mettre la pression, d’autant plus que la grande mairie reste fermée depuis deux jours. Il évoque plutôt le fait que « les collègues non grévistes ont été appelés à la solidarité vis-à-vis du mouvement« , tout au plus. « Certaines personnes ont peut-être eu un comportement un peu plus direct« , mais en aucun cas des consignes n’ont été données en ce sens, confirme-t-il.
« C’est de leur responsabilité de faire grève ou pas. On en est conscient. On n’appelle personne à faire le quantitatif devant la mairie. On n’est pas là pour mettre la pression. Par contre, si cet après-midi on sort vainqueur, ça sera pour tout le monde« , ajoute-t-il. Face à ces accusations de pression sur le personnel, il indique, en retour, que des responsables de services auraient aussi mis la pression sur leur personnel.
Les manifestants disent comprendre également qu’un service minimum doit être assuré. C’est d’ailleurs ce qui leur a été signifié hier sur le site des services techniques.
L’intersyndicale rencontre le maire, Vanessa Miranville, à compter de 14h.