Revenir à la rubrique : Faits divers

La Marianne mahoraise de Pardon! fait polémique

Pour fêter ses quatre ans d'implantation, au mois de février dernier, et par la même occasion le premier anniversaire de la départementalisation de Mayotte, la marque réunionnaise de vêtement Pardon! met en scène dans une publicité sur son site Internet une représentation pour le moins provocante de la femme mahoraise, en détournant le tableau de la Marianne d'Eugène Delacroix.

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 14 mars 2012 à 15H59

Encore une fois, Pardon! fait fort ! Pour marquer le coup de ses quatre ans d’implantation et le premier anniversaire de la départementalisation de l’île aux parfums, Pardon! a sorti au mois de février dernier une publicité pour le moins provocatrice. L’image reprend le célèbre tableau « La liberté guidant le peuple » d’Eugène Delacroix, qui représente la Marianne. La publicité représente elle une femme mahoraise avec le visage paré de m’sindzano et brandissant de la main droite un drapeau bleu-blanc-rouge.

Mais ce qui suscite les passions sur une île majoritairement de religion musulmane, c’est la poitrine découverte de la jeune femme alors que les tenues vestimentaires sont très strictes.

Et comment interpréter le balai qu’elle brandit au lieu de la baïonnette de la Marianne ? « Est-ce la représentation réductrice de la Mahoraise et plus largement de la femme noire ? Où est-ce un symbole de la femme se libérant des diktats d’une société qui a tendance à recaler la femme à son rôle de ménagère et mère de famille ? », se demandent les presses locales. A cette interrogation, le gérant des magasins Pardon! Peter Mertes répond : « Mayotte est une très belle île mais elle est trop sale. Il faut la nettoyer pour favoriser le tourisme », affirme ce dernier.

Le texte qui accompagne l’image peut aussi laisser perplexe les âmes bien pensantes. Voici un extrait : « On ne peut que féliciter la France pour ce choix, dans la parfaite logique de la rigueur budgétaire dont on nous parle tant dernièrement. Mayotte a ainsi pu choisir d’échapper (par referendum : « voulez vous de l’argent ? oui / non ») au terrible courroux de la puissante Union des Comores. Et ce petit confetti perdu dans l’océan indien entre Madagascar et le Mozambique est désormais une terre bien française, à l’instar du Cantal ou du Berry. Gastronomie raffinée, art de vivre à la française, arme atomique, taux de chômage anecdotique et allocations familiales… Il y a même une boutique Pardon! Pas encore brulée, pas encore pillée, elle fêtera samedi 25 février sa 4ème année d’existence sans encombres lors d’une grande soirée ».

Le magasin Pardon! de Mayotte est une franchise. Etant donné les émeutes qu’il a pu y avoir à Mayotte au mois de février dernier, la franchise a finalement décidé de mettre un cache sur la généreuse poitrine de la jeune femme. « Par précaution », explique Peter Mertes.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Agression du personnel pénitentiaire au Port : Le détenu voit rouge suite à la confiscation d’un plant de tomates

Julien L., détenu au centre pénitentiaire du Port, a reçu 30 jours de cachot pour avoir agressé des surveillants le 11 avril lors d’une inspection de cellule où son plant de tomates a été confisqué. Il a jeté une bouteille en verre et utilisé une casserole comme arme contre le personnel d’intervention. Suite à cet incident, qui a nécessité neuf personnes pour le maitriser, il a été condamné à huit mois supplémentaires de prison par le tribunal correctionnel.

Coup de folie dans un restaurant de St-Denis : L’individu armé n’avait pas toute sa tête

Noor-Mohamed M., souffrant de troubles psychiques, a provoqué un incident violent dans un restaurant à Saint-Denis, menaçant des clients avec un couteau et une matraque télescopique. L’altercation s’est poursuivie jusqu’à ce que la sécurité intervienne et que la police l’arrête en état d’agitation extrême. Diagnostiqué avec plusieurs troubles mentaux, il a été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis probatoire, et doit suivre des soins obligatoires.

Accident mortel à Saint-Joseph : Le conducteur placé sous contrôle judiciaire

Le conducteur est soupçonné d’avoir provoqué un accident mortel dimanche matin à Saint-Joseph. Dans un premier temps, une femme s’était dénoncée, mais les investigations ont fait douter les enquêteurs qui pensent qu’elle a tenté de couvrir son fils. Ce dernier a été placé en garde à vue et déféré ce mercredi après-midi au tribunal. Il a été placé sous contrôle judiciaire.

St-André : En incendiant un véhicule, il met le feu à un immeuble

Guillaume R., 33 ans, a mis le feu à la voiture dans laquelle il avait élu domicile, entraînant l’incendie de deux autres véhicules et la propagation du feu à un immeuble voisin. Après avoir avoué « bêtement » son geste aux policiers, il a été jugé et condamné à 18 mois de prison pour incendie volontaire, malgré des antécédents psychiatriques et des troubles exacerbés par la consommation de substances.