Hier se tenait, à Paris, l’assemblée générale de la Fédération des entreprises d’outre-mer. En pleine discussion dans le projet de loi de finances 2013, le gouvernement se promettait de mettre un terme à des avantages fiscaux jugés coûteux pour les finances publiques. Une annonce qui avait eu le don d’inquiéter le monde économique.
Le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, est venu, en partie, rassurer les membres de la fédération. Auditionné par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale sur le budget de son ministère, Victorin Lurel a annoncé qu’un autre dispositif outre-mer pour remplacer le Scellier est une chose acquise. « C’est une bonne nouvelle« , s’est-il félicité.
Bien que ses contours restent à définir, « toujours en concertation avec les acteurs économiques« , annonce prudemment Victorin Lurel, cette annonce va dans le bon sens, selon Jean-Pierre Philibert, le président de la Fedom. « Nous avions dit au ministre, en insistant sur la crise du logement intermédiaire outre-mer, que nous avions besoin d’un dispositif spécifique« , a-t-il rappelé.
Comme à chaque loi de finances qui défait ce qui a peu vécu, les chefs d’entreprises demandent de la visibilité à long terme. La Fedom espère que ce dispositif spécifique « durera plus longtemps que le Scellier« . Le message est en tout cas lancé.
Un peu plus tôt, en prévision de la colère des chefs d’entreprises domiens, le ministre a exhorté le patronat ultramarin à prendre en compte les « signaux envoyés par le gouvernement (…) la situation particulière de nos territoires a été prise en compte au plus haut niveau de l’Etat » s’est-il voulu rassurant. Les arbitrages des prochaines semaines mettront la touche finale au visage de la défisc version socialiste.
En pièce jointe, le discours de Victorin Lurel.