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La FER met en garde le COSPAR et menace…

Face à la crise économique et financière actuelle, et la difficulté dans laquelle se trouvent les petites entreprises réunionnaises, différents syndicats représentatifs ont décidé de se regrouper sous l’appellation de la FER (Fédération des Entreprises Réunionnaises), pour afficher leur unité et parler d’une même voix.

Ecrit par Karine Maillot – le jeudi 12 mars 2009 à 12H52

La FER qui regroupe l’IPR (Intersyndicale des professionnels de la route), la FNTR (fédération Nationale des Transporteurs Routiers, l’UNOSTRA (Union Nationale des Organisations Syndicales des Transporteurs Routiers), la FTR (Fédération des Terrassiers de la Réunion), la Fedaction (Fédération Départementale des Associations d’Artisans, de Commerçants et de Travailleurs Indépendants de La Réunion) et d’autres petites et moyennes entreprises, ne se reconnaît pas à travers le COSPAR et encore moins en la Réunion Économique et la CGPME. « Ils prennent des décisions sans concertation avec la majorité des PME réunionnaises qui sont à l’agonie. Pire, des dizaines d’entreprises sont en liquidation ou en redressement judiciaire » affirme le nouveau collectif.

« Nous n’avons jamais donné mandat à la Réunion Economique! C’est seulement 15% des entreprises, c’est-à-dire  les grandes surfaces et le Medef qui se bouffent les trois quart du gâteau! », s’insurge Joël Mongin, porte-parole de la FNTR (Fédération Nationale des Transporteur de la Réunion). « Notre nouveau collectif a un statut juridique » déclare t-il, « et ce n’est pas le cas de tout le monde! »

De son côté, Georges Séry, le président du syndicat des ambulanciers, dénonce « les décideurs qui ne sont pas les payeurs ». « Les petites entreprises réunionnaises ne sont pas des vaches à lait ».

Ibrahim Patel, président de la Fedaction n’a pas hésité non plus à montrer du doigt le COSPAR. Selon lui, le Collectif négocie et prend des décisions sans tenir compte de l’avis et de la situation catastrophique de la majorité des entreprises réunionnaises. « Chaque mois, il y a des dizaines d’entreprises qui se retrouvent dans le tribunal de commerce pour un redressement ou une liquidation judiciaire. Nous ne sommes plus capable de payer les cotisations ouvrières. Il faudrait que l’Etat supprime temporairement cette cotisation par décret, pour éviter que 60% des petites entreprises soient obligées de mettre la clé sous la porte et de licencier des centaines de travailleurs! »

Le nouveau collectif se dit aujourd’hui incapable de payer les 50 euros que le COSPAR a négociés avec le MEDEF et la CGPME. « Ils ne sont jamais venus nous voir sinon ils sauraient qu’on n’est même plus capables de payer nos cotisations. Quand les petites entreprises vont bien, alors toute la population va bien. Les CDI, c’est nous qui les faisons, tandis que la grande distribution fait appel aux intérimaires et font des CDD. Ce n’est pas un problème pour eux de donner 50 euros », dixit Georges Séry, président du syndicat des ambulanciers, en rajoutant que « le COSPAR n’est qu’une affaire politique ! »

La Fédération des Entreprises Réunionnaises regrette l’absence du Conseil Général et de la Région dans la négociation des 200 euros. Elle dénonce également le mépris des banques. « Aucune banque ne joue le jeu », regrette Joël Mongin. « Où va t-on quand les banques rejettent les chèques alors qu’on les assure qu’il y a de l’argent qui va rentrer ? A qui profitent les 350 milliards que l’Etat a concédés aux banques. Aujourd’hui ce sont toujours les mêmes qui s’engraissent sur notre dos. Des actions vont bientôt être mises en place et on ne rigole pas avec ça. Ils ont vu ce qu’on est capable de faire au mois de novembre pour les transporteurs et ils vont encore voir de quoi on est capable bientôt ».

 

 

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