Mais pour dialoguer il faut être deux et le collège employeur manifeste une évidente mauvaise foi dans la conduite de cette conciliation.
Le cas de cette salariée témoigne de la triste réalité du management d’un trop grand nombre de responsables catholiques à l’égard des personnels. Est-il normal de devoir mendier une augmentation de salaire? De demander le même salaire que le collègue effectuant les mêmes tâches et ayant la même ancienneté?
Il est inacceptable de voir des organismes de gestion continuer à culpabiliser les salariés en affirmant que les augmentations mettraient en péril l’établissement, inacceptable de voir de tels écarts de salaires au sein d’une même école pour un même métier et une même ancienneté !
Trop nombreux sont ceux qui vivent en silence des situations subies sans reconnaissance du travail accompli : les personnels de droit privé pour la plupart, polyvalents, multi tâches, sont souvent confrontés directement au paternalisme de l’employeur en l’absence d’instances représentatives des personnels.
La Commission Paritaire Régionale de l’Enseignement Catholique saisie du cas de cette collègue en octobre 2015, n’a daigné se réunir que ce mois-ci mais pour reconnaître qu’elle n’a pas eu le temps d’examiner le dossier. Un tel mépris affiché par une instance officielle de l’enseignement catholique en dit long sur le peu de considération accordée aux salariés.
Cette attitude a poussé notre collègue à entamer une grève de la faim mettant ainsi sa vie en danger. Devons nous rappeler qu’il y a eu des drames qui ces dernières années ont touché des personnels de l’Enseignement Catholique ?
Il est temps que les employeurs des salariés de l’enseignement catholique réunionnais engagent un véritable dialogue social avec les organisations syndicales de salariés et abordent notamment la question des salaires.