700€ la location d’un hectare pour de l’agricole, contre 10.000€ l’hectare pour du photovoltaïque, l’appât du gain est géant pour les agriculteurs qui voudraient louer leur terrain. Et que tous soient tentés de le faire, c’est bien là la crainte de Frédéric Vienne, président de la FDSEA. « Les agriculteurs ne se posent plus de questions, et je les comprends tout à fait« , dit-il. Il craint pour la production agricole et parle en ces termes : « La spéculation autour des terres agricoles pour le photovoltaïque viendra à bout de la production agricole« .
C’est pour cela que la FDSEA se rassemblait à la Direction de l’agriculture et des forêts aujourd’hui, et était entendue par son directeur Michel Sinoir. « Notre but était de faire part à la DAF de notre désaccord sur l’utilisation du foncier agricole pour l’installation de photovoltaïque« , résumait Frédéric Vienne.
Des terres agricoles… pour faire de l’agriculture
Selon lui, la vocation des terres agricoles « n’est pas de produire de l’énergie, mais d’avoir une production agricole« . Ils ont demandé un moratoire sur les projets de photovoltaïque à la Réunion et espèrent être entendus. Il propose d’autres alternatives comme « l’exploitation des surfaces sur des bâtiments, pour produire de l’énergie solaire« .
Au jour d’aujourd’hui, pour installer une ferme photovoltaïque sur des terrains, il suffit de demander un permis en mairie, comme pour un permis de construire. C’est notamment cette facilité d’obtention que dénonce la FDSA. « Ça nous inquiète« , termine Frédéric Vienne. Éviter que les champs de canne ne soient remplacés par des panneaux solaires, voilà un combat que veut mener la FDSEA.