La Cres (Chambre régionale de l’économie sociale), en collaboration avec l’AREP (Association Réunion Education populaire), la Direction régionale du travail et la Caisse des dépôts et consignation, organise les matinées de rencontres professionnelles dès ce matin au parc Technologique de l’Université de la Réunion, à la Technopole de Saint-Denis. Un rendez-vous à destination des collectivités et des acteurs sociaux qui informent des outils du DLA (Dispositif local d’accompagnement des associations), afin qu’ils servent de relais envers les associations à vocation sociale.
Ce dispositif d’accompagnement est réalisé par des experts qui interviennent au sein de la structure et préconisent des solutions adaptées en fonction de la conjoncture économique et sociale. Un comité d’appui technique donne son avis sur le diagnostic et la mission proposée. Il est constitué de divers services déconcentrés de l’État (DDTEFP, DDJS, Conseil Général…) et de collectivités territoriales qui interviennent en fonction des dossiers présentés.
Une « couveuse » pour associations
Cet outil est destiné aux structures d’utilités sociales créatrices d’emplois telles que les associations, les coopératives et les structures d’insertion par l’activité économique. Le but est de consolider leurs activités et de pérenniser leurs emplois.
Le DLA effectue dans un premier temps un diagnostic global de l’activité de la structure dans le but d’établir un plan de développement ou de pérennisation et accompagner l’évolution des activités ou du statut.
Une sorte de couveuse pour les associations qui, dans un deuxième temps, définira un plan d’ingénierie d’accompagnement par des experts spécialisés, choisis avec la structure, en fonction des besoins identifiés : réalisation d’un plan de communication, mise en place d’une comptabilité analytique, d’outils de gestion ou de management, appui à l’organisation, refonte du projet de la structure…
« Plus d’indicateurs sociaux »
De nouvelles ingénierie d’accompagnement seront possibles, le DLA effectuant un suivi dans le temps. Ce dispositif existe sur le plan national depuis 2001 et a été décliné à la Réunion en 2004. Il touche en moyenne une centaine d’associations par an sur l’île. « L’enjeu est énorme car les partenariats se déclinent de plus en plus au niveau des territoires », indique Frédéric Annette, directeur de la Cres. Il reconnaît que « la place des associations n’est pas forcément reconnue. On est dans des approches plutôt économiques. On milite pour qu’il y ait de plus en plus d’indicateurs sociaux, avec une reconnaissance de la plus value sociale et culturelle des associations sur le territoire ».
Le monde associatif doit avoir « une stratégie »
Le monde associatif, c’est plus de 1.500 structures employeuses à La Réunion, soit plus de 17.000 emplois repérés. « Les associations jouent un rôle de cohésion et de lien social avec la population », précise Frédéric Annette, ajoutant que le monde associatif doit avoir « une stratégie, aux côtés des stratégies économiques et sociales ».
Trois autres rendez-vous sont prévus : demain à Saint-Benoît à la Cinémathèque, le 1er juin à l’IUT de Saint-Pierre et le 3 juin à la salle de réunion-Territoire au Port.