Les opposants de droite du groupe Objectif Réunion du Conseil général n’entendent pas laisser le terrain libre à la majorité composite de Nassimah Dindar. A l’instar des échanges qui ont lieu mercredi dernier lors de l’assemblée plénière, c’est presque coup pour coup.
“Y a qu’a, faut qu’on. Vous ne faites que critiquer. Faites-nous des propositions”, avait répliqué Ibrahim Dindar à Cyril Hamilcaro et Stéphane Fouassin. “Ce n’est pas notre rôle de vous faire des propositions. C’est vous qui avez les rênes du Département, faites votre travail”, avait rétorqué Serge Hoarau.
Cyril Melchior, Jean-Louis Lagourgue et leurs amis s’inscrivent même dans une démarche offensive. “Notre objectif est de récupérer nos deux sièges au sein de la Commission permanente”.
Bachyl Vally, maire et conseiller général de l’Entre-Deux, et Bruno Mamindy-Pajany, maire et conseiller général de Sainte-Rose, avaient été élus à cette commission, pour représenter l’opposition départementale.
“Comme ils ont rejoint depuis la majorité composite, nous allons faire élire à leur place deux conseillers généraux de notre groupe”. Pour se faire, le groupe Objectif présentera donc un candidat contre Jean-Yves Langenier, lors du remplacement de Maurice Gironcel à la première vice-présidence.
Ce qui aura pour effet immédiat d’obliger Nassimah Dindar, à procéder au renouvellement de l’ensemble des postes de la Commission permanente, à l’exception bien sûr de la présidence.
“Cette stratégie peut-elle faire basculer la majorité ?” “Oui”, répondent certains, “car les élus communistes n’ont toujours pas digéré l’affront qui leur a été fait dans l’affaire de l’ODC”. En fait, c’est le Comité central du PCR programmé ce samedi 27 juin, qui a conduit quelques observateurs à tirer ces conclusions.
“Ce comité central avait été prévu au cours de notre congrès”, avait expliqué un membre de comité “Cela n’a rien à voir avec ce qui se passe au Conseil général”. Toutefois, il y a au moins un point sur lequel le groupe Objectif Réunion et le PCR sont en accord parfait : “Le Conseil général ne doit plus être un annexe de la mairie de St-Denis”.
“C’était déjà ainsi lorsque René-Paul Victoria était maire de la ville”. Et la présidente s’appelait Nassimah Dindar. Autre temps, autres mœurs…