« Un élu de la République utilise la grossièreté et l’injure pour fuir ses responsabilités » s’indigne Emmanuel Séraphin, désignant Patrick Florès, l’adjoint de quartier de Saint-Gilles. « Nous jouons notre rôle, en posant des questions sur le flou du dispositif actuel et en faisant des propositions d’amélioration. En nous insultant, ce sont les Saint-Paulois qu’il insulte » poursuit-il, appelant au respect de l’opposition. L’élu PLR explique avoir consulté un avocat pour décider des suites à donner.
« Sur les réseaux sociaux, cela continue… », précise-t-il. Charles Moyac (EELV) indique lui aussi avoir été victime d’attaques sur le net « de la part de Patrick Florès et de ses amis ». « On me traite d’imbécile, de faux-cul… Nous sommes dans les eaux troubles de la politique ! »
Des manquements dans la mise en place du dispositif ?
Pour les membres de l’opposition, les élus de la majorité perdent leur sang-froid alors qu’ils semblent découvrir la complexité du dossier. « S’ils avaient été si bons que ça, ils ne seraient pas si fébriles », tacle en effet l’élu PLR, rappelant au passage que les MNS ont joué un grand rôle dans la sécurisation, en proposant notamment la première version des filets, même si « beaucoup s’en attribuent le mérite ».
Emmanuel Séraphin en profite ensuite pour évoquer une requête de la Région, demandant à ce que « tous les moyens soient mis en oeuvre pour une application stricte de la règlementation ». »C’est surprenant car cela suppose qu’il pourrait y avoir des manquements dans la mise en place du dispositif », souligne-t-il.
Reprochant au maire de s’être détourné du dossier, il se questionne sur son absence de communication sur le sujet. « Pourquoi n’a-t-il fait qu’une intervention par voie de communiqué alors qu’une personne a été mutilée sur sa commune ? Qu’a-t-il à cacher ? ».
« Il est urgent de se mettre au travail »
Sur les mesures à mettre en oeuvre, l’opposition juge important de revoir la hauteur des vagues qui doivent conduire à l’abaissement des filets, estimant qu’à un certain niveau, « les requins ont toute latitude pour passer ». Une procédure de vérification après des fortes houles, pour s’assurer qu’un squale ne s’est pas introduit dans la zone, est aussi demandée.
Alors que le drapeau rouge est hissé depuis près de 2 mois, Guylain Moutama s’interroge lui sur la date de remise en place des filets. « Il faudrait que nous revenions à une plus petite zone de baignade », estime-il, tandis que Charles Moyac préconise pour sa part la création de bassins de baignade disséminés sur le territoire ouest.
« Le dispositif des filets présente des imperfections, il est urgent de se mettre au travail », revendiquent les membres de l’opposition. « Il faut mettre autour de la table tous les gens de la mer », conclut Guylain Moutama, qui en profite pour lancer un appel à Patrick Florès pour débattre sur le sujet. « Quand il veut, où il veut ».