« L’absence de politique sociale cohérente » dénoncée par le conseiller général de Salazie Stéphane Fouassin, à travers l’actuel débat que suscite la situation financière difficile de l’ARAST (Association régionale d’aide sociale territorialisée), a irrité la majorité départementale.
Pour rappel, l’ARAST a sollicité le Conseil général pour une rallonge de 10 millions d’euros supplémentaires. Lundi après-midi, Nassimah Dindar, présidente du Département, a réuni les salariés de l’institution à la salle Candin, à Saint-Denis, pour expliquer pourquoi la collectivité locale n’honorera pas la demande.
Ce matin lors de l’assemblée plénière, Stéphane Fouassin « exhorte la majorité départementale à ne pas abandonner l’association » qui aurait été à un moment donné « un capital électoral ». Ce à quoi Monica Govindin a répliqué que « le Conseil général n’est que le financeur, mais non le donneur d’ordre ».
Daniel Gonthier, conseiller général de Bras-Panon, a souhaité que le Département « précise sa politique en faveur de l’ADI ». Car selon lui, l’Agence départementale d’insertion souffre « d’une gestion sujette à critiques. En effet, plusieurs lignes sont excédentaires ».
« Et une année sur l’autre, ces excédents ont permis de payer des indus alors qu’ils auraient permis des embauches ». Alain Zanéguy (St-Denis), Jean-Yves Langenier (Le Port) puis Cyril Hamilcaro (Saint-Louis) sont également intervenus sur ce sujet.
Le conseiller général saint-louisien a mis tout le monde d’accord. « C’est nous qui avons donné des budgets exceptionnels en fin d’année, pour certains cadres avec de salaires élevés. Alors, nous sommes tous responsables, nous sommes tous coupables. Arrêtons donc de tirer sur les gestionnaires de ces associations », a dit Cyril Hamilcaro.
Le dossier de l’insertion a été adopté à la majorité.