La journée de grève du mardi 7 mai, à l’appel de l’intersyndicale FO/SAFPTR/CGTR du Conseil général, s’est soldée pour les syndicats par un échec au regard de l’absence de dialogue avec l’autorité territoriale. « Elle n’a pas daigné recevoir les organisations syndicales. C’est un acte posé d’abus de pouvoir irresponsable et dangereux que de ne pas répondre à des revendications pour la survie du service public (obtention de moyens matériels et humains pour l’exercice des missions, amélioration des conditions de travail, plan de lutte contre la souffrance au travail, arrêt de la baisse du pouvoir d’achat…) », indique l’intersyndicale dans un communiqué de presse rédigé suite à une réunion mardi dernier.
Avec 235 agents du Conseil général en grève et une mobilisation jugée réussie, ce n’est pas le moment de baisser les bras pour les représentants syndicaux. Marie Emma, de l’intersyndicale, rappelle que les difficultés actuelles datent de plusieurs années et que « la base » reste déterminée à faire bouger les lignes… notamment sur un sujet majeur, celui du projet de modernisation et de réorganisation des services de la collectivité qui provoquerait une réelle dégradation des conditions de travail.
L’intersyndicale a donc décidé de poursuivre son action et annonce, par le biais du communiqué de presse, que la mobilisation du 7 mai devrait être suivie d’autres formes d’actions… à moins que d’ici là, l’autorité territoriale n’invite l’intersyndicale à s’asseoir autour d’une table.
Extraits du communiqué de presse :
« Le « dialogue social » au sens de l’AT et de la DRH est travesti en monologue autocratique, et la désinformation est généralisée à tous les niveaux de la collectivité. La culture de l’ignorance et du non respect des droits syndicaux, du droit des agents, et plus généralement des dispositions légales, est la règle. »
« Le mépris de l’AT, autrefois réservé aux agents de terrain, a gagné jusqu’aux plus hauts niveaux administratifs de notre collectivité. La prise de pouvoir des élus sur l’administration amène au constat préoccupant de la municipalisation du Conseil Général : la Présidente est en train de vendre le CG aux mairies! »
« Ce climat particulièrement délétère au sein du CG conduit à des situations de souffrance professionnelle inadmissibles, dangereuses, et qui se généralisent chez une grande majorité des agents. Rappelons que l’employeur a obligation de résultat dans la prévention des risques psychosociaux : le départ imminent du dernier médecin de prévention (médecin professionnel ) dans cette collectivité employant 5000 agents est le symbole effrayant de l’inconscience de l’autorité territoriale. »
« Cette crise qui éclate au CG couve depuis des années, pendant lesquelles se sont accumulés des dégâts internes qui nuisent considérablement à la mise en oeuvre des missions de service public par les agents, de la DGS aux professionnels de terrain, au détriment de l’usager. Il est temps que cela cesse. »