La suppression annoncée, par le Premier ministre puis le ministre des Outre-mers, du Revenu supplémentaire temporaire d’activité (RSTA) le 31 mai, fait réagir les organisations syndicales.
L’intersyndicale (UIR-CFDT,CFTC, CGTR, l’UNSA et CFE/CGC), réunie ce matin à l’occasion d’une conférence de presse, demande le maintien de ce dispositif et la mise en place d’une table ronde entre tous les acteurs pour sortir de manière plus douce de ce dispositif.
34.000 à 37.000 salariés encore concernés par le RSTA
Les syndicats ont interpellé la DIECCTE pour avoir accès aux chiffres de ce dispositif instauré en 2009 avec le bonus Cospar. « Au premier trimestre 2009, il y avait 108.267 bénéficiaires. En aôut 2012, il y avait encore 43.656 bénéficiaires« , indique Jean-Pierre Rivière, le secrétaire général de la CFDT.
Et d’après les projections de la CGSS, il resterait en mai 2013 entre 34.000 et 37.000 bénéficiaires, pour un montant moyen équivalent à 250 euros par trimestre.
D’après Jean-Pierre Rivière, parmi les personnes qui sont sorties du RSTA, « 24.077 sont entrées au RSA, 1.971 sont considérées comme ayant droit au RSA et 22.083 sont sorties du dispositif sans que l’on sache si elles ont un emploi ou accès au RSA« . Le syndicaliste dénonce « une gestion catastrophique du RSTA« .
Pour Yvan Hoareau, le secrétaire général de la CGTR, « la prime Cospar et le RSTA sont des différentiels de vie chère. Or, la vie est plus chère aujourd’hui qu’en 2009 et la situation sociale s’est aggravée« , estime-t-il. Il demande, comme les autres organisations syndicales, le maintien du RSTA. Et assure que « au-delà du RSTA, on va être confrontés rapidement à de nombreux problèmes sociaux« .
L’intersyndicale estime donc « urgente » la mise en place « d’une réunion de tous les acteurs du RSTA, y compris les organisations syndicales, pour qu’on ait une évaluation économique et sociale de la fin de cet outil« , conclut Jean-Pierre Rivière.