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L’indépendantiste Aniel Boyer risque la saisie de sa maison

Ce jeudi 9 février, le leader de Nasion Rénioné, Aniel Boyer, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre pour exploitation illégale de carrière dans le lit de la Rivière Saint-Etienne et travail dissimulé. A ses côtés et également jugés, trois autres membres de sa famille, sa femme Marie-Lyse mais aussi son fils Stephen et son frère Pierrick Boyer. […]

Ecrit par PB – le vendredi 10 février 2017 à 01H36

Ce jeudi 9 février, le leader de Nasion Rénioné, Aniel Boyer, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre pour exploitation illégale de carrière dans le lit de la Rivière Saint-Etienne et travail dissimulé. A ses côtés et également jugés, trois autres membres de sa famille, sa femme Marie-Lyse mais aussi son fils Stephen et son frère Pierrick Boyer.

Déjà condamné en 2010 pour extraction illégale sur la parcelle qu’il possède et sur laquelle il est installé depuis 1991, [Aniel Boyer avait été interpellé, en décembre 2014, à son domicile par « une centaine de gendarmes cagoulés« ]urlblank:http://www.zinfos974.com/Aniel-Boyer-de-Nasyon-Reunione-accuse-de-travail-dissimule_a80301.html . Une partie de ses biens comprenant des véhicules, du mobilier, sa maison ainsi qu’une importante somme d’argent en liquide avaient été saisis par le juge d’instruction.

Le tribunal s’est penché sur l’activité de chacun des membres de la famille sur la période courant de 2011 à 2014, sans se « saisir des considérations politiques du militant indépendantiste ». Aniel Boyer apparaît ainsi comme « l’organisateur », le donneur d’ordre. Son fils et son frère comme des employés pour lesquels aucun bulletin de salaire n’a été retrouvé. Son épouse jouait le rôle de « caisse », déclare-t-elle étant la seule à détenir un compte en banque, mais au-delà des comptes tenus dans de petits cahiers, « chacun s’occupait de ses affaires », assure son épouse. 46 650 euros en espèces avaient également été retrouvés lors de l’interpellation. Une importante somme d’argent, que la prévenue expliquera à la barre comme étant « des économies réalisées grâce à de petits loyers »

La limite du terrain en question

Tous déclarent s’en remettre à Aniel Boyer. Ce dernier assure au mieux ne faire « qu’entretenir son jardin et être ainsi dans son bon droit », au pire « ne jamais avoir concassé mais plutôt avoir réalisé des opérations de criblage et roulage sur un stock donné par l’ONF il y a quelques années de cela ». 

« De grandes difficultés de droit se posent dans le dossier, les constations qui s’imposaient n’ont jamais été réalisées au cours de l’instruction, il ramassait des alluvions, on lui reproche d’avoir extrait des matériaux de carrière. Et enfin il n’a jamais été démontré qu’il y aurait eu intervention dans le lit mineur de la rivière, c’est-à dire dans la zone où les activités sont strictement interdites « , a fait valoir son conseil Me Vincent Richard qui a plaidé la relaxe. 

Pour le procureur, les délits et le non respect de la réglementation sont clairs dans ce dossier. A l’encontre d’Aniel Boyer, 12 mois d’emprisonnement avec sursis ainsi que la confiscation des sommes et des biens saisis dont la maison familiale, ont été requis. 

Le parquet a également demandé à ce que Stephen et Pierrick Boyer soient condamnés à 2 000 euros d’amende ferme et sa femme à 10 000 euros dont la moitié avec sursis. Les réquisitions du procureur laissent la famille dans l’incompréhension. Le délibéré est attendu pour le 30 mars.

 

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